Mörn
Chasseur
 |  Sujet: Chasse au clair de lune  Jeu 2 Avr - 19:42 | |
| Le ciel était découvert, la pleine lune illuminait tout les marais.
Mörn, accroupit, son arc dans la main, dans la boue, suivait les traces de sa proie. Celles-ci étaient fraiches, il rattraperait bientôt le skor qu'il suivait depuis près de deux jours. Ces créatures massives étaient inoffensives mais difficiles à attraper. Malgré leur masse, les traces qu'elles laissaient derrière elles étaient invisibles pour des yeux inexpérimentés. De plus, la couleur sombre de leur peau imperméable se fondait très bien dans les marais.
Soudain, des bruits de clapotis sortirent le jeune polymorphe de l'observation des traces du skor. Ses yeux vifs se dirigèrent vers la source du bruit, qui venait de sa droite. Mörn tendit la corde de son arc est regarda que la flèche était toujours bien encochée. Il s'avançait lentement, évitant les reflets de la lune sur l'eau pour faire le moins de bruit possible. Les bruits de clapotis s'amplifiait, en même temps qu'une odeur désagréable. L'odeur typique des skores. Cette odeur ne perturbait pas Mörn malgré ses sens aiguisés, il s'était habitué aux diverses odeurs que la nature lui offrait.
Bien sûr, cette odeur n'était pas la seule que son appendice nasale sentait. Le marais à lui seul dégageait une odeur particulière. Mêlant l'odeur de l'eau croupie, celle du bois mort, de la charogne, des diverses plantes encore vivantes et bien sûr, celles des animaux. Mörn arrivait à séparer chacun de ses senteurs dans sa tête et de s'enivrer de ses odeurs, aussi pestilentielles puissent-elle être. Cela avait parfois le même effet que certaines drogues d'après ce qu'on racontait, la différence étant que ces effluves ne tuaient pas. Du moins, pas toujours...
La bête se trouvait maintenant devant lui, elle ne l'avait pas senti. Et elle ne le sentirait pas. Mörn respira une dernière fois l'odeur du skor avant de décocher sa flèche. Celle-ci vint se ficher dans le crâne du skor qui était en train de boire dans un marre d'eau. Les effluves du skor commençaient déjà à changer pour celle de l'être mort. Mörn s'interdisait de qualifier les odeurs des morts car elles avaient, pour lui, à chaque fois quelque chose de très différent. Tous les vivants avaient aussi une nuance dans leur odeur, mais très infime.
Sauf pour son frère... son cher frère... Omehn lui manquait en permanence... Son rire, son regard, sa joie, son amour, son odeur... La sienne, cette odeur unique qu'il n'avait jamais pu retrouvé depuis qu'on lui avait enlevé...
Mörn secoua doucement la tête et caressa tout aussi doucement la mèche de sa tempe gauche. Son regard était posé sur le skor. C'était un adulte. Une créature beaucoup trop en chair pour lui seul. Il décida qu'il laisserait une part de la nourriture ici pour d'autres prédateurs.
Le jeune homme rattacha son arc sur son dos et sortit sa dague pour découper l'animal. Il caressa la douce peau du skor avant de la découper. Il la prendra pour y mettre ses réserves. La propriété imperméable de la peau de l'animal pourrait être utile.
Après quelques temps, Mörn se releva et essuya minutieusement sa dague sur son pantalon. Ces réserves lui serviront pour son voyage jusqu'à Ozhiak. Il lui fallait de l'aide pour retrouver son frère sur les territoires des ombres.
Mörn retira consciencieusement ses vêtements et les posa sur une souche avec ses provisions et ses objets. Il se métamorphosa pour entamer son voyage. Ce serait plus rapide sous cette forme. Il repris ses biens dans ses "mains" en faisant bien attention de ne pas les trouer. Son voyage ne serait pas trop long par la voie des airs... | |
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