Au nom des Dieux
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Deux Nations s'affrontent, soutenues par leurs Dieux. Seulement deux?
 
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 La voix qui murmure [pv Alarin]

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L'Oracle
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MessageSujet: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 18:49

Les étoiles du firmament étincelaient de mille feux au-dessus du toit du temple pendant que je me trouvais perdu dans les méandres d’un rêve. Les draps de satins noirs recouvraient mon corps en position fœtale. Je revoyais sans cesse son visage, ses prunelles folles désireuses de mettre fin à mon existence d’enfant. Sa main attrapant le couteau qui me transperça, me permettant d’assister à ma mort et ma longue agonie. Ma menotte tremblait avant de se refermer, faisant saigner ma paume par mes ongles, ma bouche entrouverte laissait filtrer ma respiration saccadée, de la sueur coulait sur mes tempes. Je ressentais la douleur et la souffrance du moment, m’emportant dans la vague de la folie. Je me trouvais de nouveau prisonnier de ma première vision qui m’a permise de m’échapper du sort peu enviable destiné à l’avance. Utilisant ma volonté propre, je sortis de cet étau houleux.

Revenu au point de départ, je me souvenais de tout, les épreuves que j’ai passé pour en venir à là, mes ambitions personnelles ayant brisé l’enfant sage et ma dévotion à son égard. Passant ma main sur mon front, un sourire satisfait fleurit sur mes belles lèvres. Soit, je me trouvais hanté par un mauvais souvenir mais jamais il n’arrivera à me faire perdre pied ni m’emmener à mon achèvement. Il en fallait plus pour me vaincre moi et manie d’être une personne farouche et utilisant son intelligence à ses propres desseins.

Tandis que je me préparais à me relever, une impression étrange m’envahit, chaque pore de ma peau satiné me piquait, mon esprit se scindait de son enveloppe de chair. Calmant ma respiration, j’étais fin prêt à assister aux innombrables images qui passeraient. Pourtant contrairement à d’habitude, la signification exacte de ma prémonition m’échappait. Tout semblait intégré à l’intérieur d’un paysage chaotique et morcelé. Une voix douce et force à la fois me murmurais de le rejoindre sans je ne perçoive son identité. Un timbre qui m’attirait m’offrant l’occasion de découvrir la réponse à cette folie humaine qui a transcendé ma génitrice.

Libéré de l'étreinte de mon don, je sortie de ma commode mes étoffes que je revêtais lors de mes sorties rarissimes. M'habillant de mes habits allant à l'encontre de mon statut de Grand Prêtre, je savais que ces teintes me permettrais de ne faire qu'un avec le manteau de la nuit. Utilisant mes sens j'écoutais le bruit à l’intérieur de ses murs. Pas un son, pas un murmure. Je me doutais que vue l’heure avancée, je ne rencontrerais aucun confrère sur mon chemin. Tous plongés dans les bras de Morphée. Un détail qui me ravissait. Prenant ma canne de ma dextre, je traversais les couloirs avant de profiter de la noirceur du crépuscule. M'aventurant seul à l'extérieur je patientais de me déplacer suffisamment loin avant de prendre mon autre apparence. Battant des ailes, mes billes incendiaires ne manquaient pas de contempler la vie s'offrant à moi. Tout me paraissait si petit, si chétif ...

Humant l'air par mes naseaux, je me doutais que je venais d'arriver au but. Ce lieu inscrit plus tôt dans ma vision. Amorçant ma descente, je provoquais un épais nuage de poussière à mon atterrissage, mes griffes entaillèrent cette terre déjà noircie, ma queue métallique battait dans le vent. C'est ainsi que je me montrais patient que la silhouette ne vienne d'elle-même.
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Alarin
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 19:39

Rien de ce qui est fait d'Ombre et de nuit ne peut échapper à Alarin. Certes, la prétendue omnipotence du Dieu était exagérée, car aucun absolu n'existe, mais on ne peut vaincre son sang. Et le sang des Ombres était celui d'Alarin... juste dilué. Et, comme les enfants obéissent à leurs parents, les Ombres obéissent à leur Père. D'une façon ou d'une autre. Les purs peuvent entrer en véritable communion avec Lui. Ils peuvent servir d'intermédiaires entre Lui et le monde des vivants et des mortels. Les hybrides sont un autre problème.

Le Grand-Prêtre d'Ozhiak, Aileth pour les plus intimes, appartenait de tout son cœur et de tout son âme à Denehbe. Cela n'a jamais fait le moindre doute pour personne. A travers tout le monde, et que ce soit au Nom de Denehbe ou au Nom de son Frère, on poursuivait les impurs, les hybrides, les bâtards, les souillés... Dans les deux camps cette discrimination se faisait sentir. Mais certains ignoraient tout de leur passé. Ou presque... Une mère vouant la haine la plus féroce à son enfant... Pourquoi? Parce qu'il était le fruit d'une union des plus... malsaines. Une femme polymorphe et un noble ombre... Horreur et damnation.

Le Grand-Prêtre d'Ozhiak, Aileth pour les plus intimes, appartenait, qu'il le veuille ou non, à Alarin. Ce fait, les divinités en avaient conscience. Si Denehbe protégeait très bien son territoire et ses fidèles, Alarin avait cette brèche à son avantage. Le plus puissant des devins, le plus vénérable des vénérables créait par son existence, un minuscule domaine pour le Seigneur des Ombres. Pas assez pour frapper, pour détruire... Mais quel espace faut-il pour une pensée? De combien est épais un mot? Une phrase? Une image? Une Voix...

Alarin avait un esprit puissant et un charme inimaginable. Travailler le malheureux polymorphe n'était pas une chose aisée. Mais le temps fit son œuvre. Il vint à son Père, comme toutes les Ombres... Une fois dans le Cercle, contrôle par le Frère, dragon ou pas, il était pris au piège. Dans un sens. C'était assez flou. Mais Alarin était capable de manifester toute sa puissance ici. Et son corps... Un vrai.

La Voix retentit dans les oreilles d'Aileth. Elle était douce, séduisante, avait quelque chose de familier. Nulle part on ne voyait le parleur, mais sa présence serait perceptible, même pour quelqu'un qui ne possède pas autant de dons et de sensibilité.

"Bonsoir, Aileth... Je suis content de te voir... Dis-moi, ne serait-il pas préférable de prendre une apparence plus... sortable?"

Ces mots pouvaient être dits avec le sourire. Mais cela n'était pas le cas. C'était autre chose... Une douce pose de séducteur. Le grand-prêtre ne devait pas y faire face très souvent. Cependant, il allait devoir affronter le séducteur le plus convaincant de tous les temps... Refouler sa sexualité n'est jamais bon...
On se laisse trop vite porter par le plaisir...
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L'Oracle
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 21:30

Mes sens me prévenaient que la silhouette se trouvait pas loin, mais l’ambiance de ce lieu m’empêchait de percevoir le monde à ma manière. L’air, le ciel, sentait l’odeur de magie... D’autre part, je ne me trouvais pas dans mon élément propre. A ma façon de griffer le sol de mes pattes, cela signifiait mon impatience de retourner parmi les miens, au plus près de celle qui me permet de contribuer à mes ambitions. Pourtant je me doutais que le retour ne se prévoyait pas maintenant ou le ressentais. Je ne savais comment l’exprimer vraiment mais je pressentais que je venais de tomber ou plus profond de la gueule du loup. Terrifiante perspective d’ailleurs je lutterais contre. Mon esprit ne fait pas partie des faibles et je montrerais cet être redoutable que je suis. Mes paupières épaisses se fermèrent au timbre de sa voix séduite par la mélodie de ce ton... Remuant ma tête, je reprenais mes esprits, amorçant doucement la fin de ma transformation.

Bientôt, de mon imposante masse écailleuse d’une dizaine de mètre, restait une silhouette encapuchonnée d’une cape noire auréolée de mystère. Majestueux, je me tenais fier et droit induisant déjà à son esprit que la partie ne serait pas facilement gagnée. Mes lèvres s’étirèrent formant un sourire en disant long sur mes intentions obscures, ma main caressant l’embout de ma canne. Je n’avais nullement besoin d’ouvrir mes paupières pour percevoir où l’hôte se trouvait. Ni déduire de sa petite mise en scène ridicule. Ma voix suave murmura à son intention.


« Cette voix. C’est donc toi qui m’a fait venir en ce lieu dans un but particulier ? Sais tu que j’encours une remontrance que je préfère éviter en ayant désobéit à l’ordre de rester entre les murs du temple ? Si tu ne l’ignores point, évites de me faire perdre mon temps en essayant de me séduire. Un vent violent souffla, dévoilant mon faciès en son entier, ma toison de neige auréolant autour de mes traits, mes paupières closent et particulièrement cette goutte sur mon front tel un troisième oeil. Je n’affichais aucun signe d’intérêt à son essai et n’avais pas la tentation de connaître ce que signifie la luxure. Je m’en moquais comme de la guigne... Je veux bien faire exception à t’écouter car tu possèdes entre tes mains ce qui pourrait retirer ce cauchemar qui me hante. Mais avant cela, j’aimerais savoir comment tu as pu avoir connaissance de mon prénom... »

Je me douterais qu’il prendrait mal mes propos or je ne suis respectueux qu’avec une unique personne. Reprenant mon masque de Grand Prêtre, je dévoilais tout mon intellect et la difficulté de me convaincre à prendre un autre avis. Il n’était pas né celui qui tisserait ses toiles sur mon chemin me faisant sien. Je m’approchais d’un courant d’air volubile passant entre les doigts et cette fois ne ferait pas exception à la règle. D'un autre côté, je me montrais méfiant à son égard. Je ne sais pas pourquoi, mon instinct me dictait de me tenir loin de lui ... Sans que je puisse discerner la raison ...
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 31 Aoû - 23:46

Alarin, ou plutôt l'immense océan d'énergie la plus primaire qui le composait, se déversait petit à petit dans le Cercle. Cet endroit de son premier duel avec Denehbe portait toujours les marques de leur combat, on ne peut plus épique. Ah... Deux titans s'empoignant dans un affrontement à faire trembler l'univers, entourés des armées de leurs fidèles. Et, bien entendu, personne n'avait véritablement gagné. Alarin repoussa Denehbe, les Polymorphes écrasèrent l'armée des Ombres. Mais ce bon vieux temps était fini. Le Dieu n'était là que temporairement, mais il y était seul. Premier arrivé cette fois, il bloqua l'accès au Cercle à sa Sœurette. Et il se sentait bien prêt à jouer avec son jouet favori... Ca n'allait pas passer comme ça, il le savait. Denehbe devait se venger... un jour. Cette nuit était à lui.

Les doigts d'ivoire du Grand-Prêtre caressaient le vent, Alarin sentait cette caresse, il était pratiquement partout dans le Cercle. Les ténèbres étaient vivantes, elles se concentraient jusqu'à créer un être physique. Un être parfait. Tout mortel à une petite imperfection. Un plis dans le vêtement, un grain de beauté, une ride imperceptible, une cicatrice. Vous pouvez toujours chercher cela chez un Dieu qui s'aime plus qu'autre chose. Cette fois, il se montra plus petit qu'Aileth. Aucune importance, il ne voulait pas le dominer, l'impressionner... A quoi bon? Cet homme savait beaucoup des Dieux. Surtout, il n'ignorait pas que leur taux de gaminerie dépassait les limites de l'entendement.

La différence entre les Enfants, ce que Denehbe semblait avoir dans les huit ou neuf ans, Elle était une enfant aimant les jeu et ne se souciant de rien. Alarin était un adolescent aux humeurs changeantes et plein de... vigueur. La puissance dix fois millénaire pétillait dans ses yeux rougeoyants dans la nuit. Trouvant qu'il fait trop sombre, il fit un geste vers le ciel. Celui-ci se dégagea et les étoiles offrirent leur lumière aux deux hommes. Le jeune garçon se mordit légèrement la lèvre avant de répondre, toujours de cette même voix, imperturbable, sachant que, cette nuit, ses caprices allaient être la Loi.

"Je le sais... Et j'avoue que cela me ferait bien plaisir... Mais ce n'est pas le but de ta visite ici... Ce cauchemar te poursuivra encore un temps... En fait... Jusqu'à ta mort."

Il rit. C'était un beau rire, pur et manifestement amusé. C'était ça être un mortel, non? Avoir peur de la mort et cauchemarder à son sujet jusqu'au moment, où on est appelé à rejoindre sa divinité. C'est la dernière demande d'Aileth qui l'interrompit. Il ignorait donc tout? Incroyable. Magnifique... Enfin, normal. Les hybrides héritent des caractéristiques significatives d'un seul des parents... On ne pourrait différencier le prêtre d'un autre Polymorphe. L'aura ténébreux serait sans doute mis sur le compte de sa puissance. Le regard rouge ne le quittait pas.

"Quel père serais-je si je ne connaissais pas le prénom de mon fils, hum?"

Un sourire, fin et malicieux apparut sur les lèvres pâles d'Alarin. Le Polymorphe, allait-il comprendre?
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMar 1 Sep - 2:14

Au frisson tout le long de mon échine, je compris immédiatement que quelque chose clochait. Tournant mon faciès, j’utilisais mon sixième sens pour percevoir ce minime changement dans l’environnement. Et la découverte me glaçait le sang, chaque probable voies de sortie venaient de se trouvaient fermées, m’offrant aucune possibilité d’échappatoire. Non, qu’on ne me désigne comme le dernier des couards et cette insulte le payerait cher, croyez moi, mais, tout esprit intelligent sait qu’il se doit de se retirer lorsque la situation l’emmène à courir sa vie. D’autre part, je me devais de vérifier un détail que je gardais secret. Me plongeant au plus profond de mon subconscient, je ne trouvais que du vide. Un creux, un abîme à la place du lien que j’entretenais avec elle. Cette situation était la première que j’endurais. Une chose que je me promettais de ne pas faire, paniquer. Me complaisant dans un cocon de concentration, je n’affichais sur mon visage tentateur que calme plat. Du marbre qui ne pouvait se briser par des essais futiles et vides de sens.

Les ténèbres environnantes se rejoignirent, me faisant l’honneur que la silhouette s’affiche réellement face à moi. Une beauté irréelle, parfaite … Je percevais sa jeunesse sans pour autant voir la couleur mais cette vision n’exprimait qu’à moitié la puissance que je sentais derrière son enveloppe de chair. Si grande que j’en frissonnais davantage. Un ennemi où je n’atteignais à peine sa cheville et ce guet apens en lequel il venait de me piéger ne m’arrangeait nullement. Gardant toutefois ma maîtrise de moi-même, j’écoutais d’une oreille ses propos et compris que mon envie de me débarrasser de mon cauchemar serait irréalisable. Soit, je m’habituerais à subir ma mort mainte et mainte fois sans plier l’échine.

Ne disant mot, son rire ne réussit pas à effriter le mur que je venais d’ériger et s’il le désirait, il faudrait plus que des paroles. Jugeant que mon bâton revenait à l’inutilité, je le lâchais au sol, dans un bruit sourd. Ma menotte droite glissa sur la garde de mon épée, prête à devoir l’utiliser à tout moment. Mon geste se stoppa devant un fait qui me laissa perplexe. Mon père... Non... Je venais de comprendre à l’instant son identité. La personne que je ne devais pas me confronter... Alarin. J’avais de nombreuses fois entendues ce nom prononcé par la bouche de ma Déesse, et sa recommandation de ne venir sous aucun moyen ici. Je sentais que la punition serait rude. Par obligation, mes paupières s’ouvrirent, dévoilant mes lagons quartz. Cette couleur profonde hypnotisante que je gardais secrètement cachée. Doucement mes lippes s’entrouvrirent avant qu’un flot de paroles ne sortent de ma gorge.


« J’avais entendu parler de toi... Alarin mainte et mainte fois sans pouvoir mettre un visage sur ton nom. Maintenant je peux le mettre mais un détail m’échappe. Ton âge avancé doit te faire perdre la mémoire...Mes prunelles obsidiennes se teintèrent de sévérité, les traits de mon visage se durcirent avant que mon ton ne devienne froid. Je me sentais insulté et je n’appréciais pas cela du tout ... Je suis un Grand Prêtre de Denehbe qui a toujours vécu au temple. Et non. Un de tes fils … Crois tu vraiment que je vais croire telle révélation ? »
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMar 1 Sep - 9:10

Le sourire sur le visage blanc s'étira. Le prétendu Polymorphe était vraiment amusant. Rien d'étonnant que Denehbe l'aimait tellement... Alarin se tenait à une distance respectable du grand-prêtre de sa Sœur. Il était inutile de tenter de le toucher, ce n'était pas le but premier. D'abord, il fallait éclaircir un certain nombre de détails. Cependant, le Dieu écarquilla les yeux, voyant son interlocuteur se préparer à se battre. Il lui fallut un moment pour que le mortel comprenne ce qui se passait.

Si les paroles d'Aileth coûteraient bien cher à un autre, elles firent rire la divinité une seconde fois. Un enfant rit, lorsqu'on insinue sa sénilité. Et puis, rien ne pressait pour présenter un raisonnement plus convaincant que le traditionnel "vous êtes tous mes enfants, obéissez-moi". Le Dieu écouta jusqu'au bout. Puis, il parla, toujours aussi amusé et détendu. Effectivement, ce qu'il disait paraissait encore plus improbable que l'ordre de bâtir des colonies dans le désert qu'il donna à Aël...

"Ravi que Tu puisse être un des premiers qui connaissaient les deux visages... Cela prouve en partie ce que j'ai dit, non? Enfin, Tu n'es pas un mortel comme les autres, cela va de soi... Et c'est pour cela que je vais pouvoir te le prouver. Quant à mon âge... Eh bien, il y a deux possibilités. Soit je perds l'esprit, soit je suis justement en possession d'un savoir qui t'échappe.... Est-il utile de dire que je défendrai la seconde option?"

Il n'est pas difficile de parler avec une divinité comme avec son égal. Les Dieux sont des créatures comme les autres. Et il faut être un mortel d'exception... Celui-ci l'était aussi. L'idée première d'Alarin était de déchirer Aileth en mille morceaux et dessiner un message obscène à Denehbe avec son sang. Mais ce serait de mauvais goût. Et il y avait moyen de faire bien mieux. Un autre geste de la main, si blanche, si douce, si délicate et le sol trembla. Juste derrière le prêtre, un siège de pierre émergea de la terre. Oui... Les politesses ne feraient du mal à personne. Ses grand-prêtres à lui pouvaient s'asseoir en sa présence, pour les Conseils. Celui-là était quelque part à lui aussi...

"Je t'en prie... Mets-Toi à l'aise, Aileth... Pour poursuivre ce sujet fascinant, je voudrais te dire que les prêtres ne naissent pas dans le Temple et ils ont tous besoin d'avoir des parents. Si exceptionnel que Tu sois, je te jure que Tu n'échappes pas à la règle."

La vérité commençait à se dessiner. Alarin marchait de droite à gauche, presque flottant dans l'air. A chaque aller-retour, il était un demi-pas plus près du siège, où se trouvait son interlocuteur. La distance qui les séparait se faisait de plus en plus petite... Avant de poursuivre, il s'arrêta et fixa le Polymorphe de ses yeux rouges. Il attendit d'avoir une réaction.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMar 1 Sep - 17:47

Mes prunelles de quartz n’avaient de cesse de le scruter d’une manière glaciale et pourtant rien ne faisait en sorte d’effriter tout son calme. Il était tout autant mystérieux que ma Déesse et ce fait ne m’arrangeait nullement. Ses actions imprévisibles n’entraient dans aucune de mes rencontres habituelles et je ne savais comment le prendre. Je devais m’y faire jusqu’à ce qu’Alarin décide de me relâcher mais je me doutais fort que ça n’entrait dans ses intentions. Pourquoi un chat relâcherait sa souris avant d’avoir joué avec ? Question stupide et la réponse connue. Aucune chance que l’échappatoire ne soit permise. Cet animal petit soit il reste un prédateur face à son dîner et à le voir devant moi, sa silhouette me faisait penser à cette scène. Un félin se préparant à happer sa proie incapable de se sortir de ses griffes. S’amusant à la torturer des heures entières de toute les façons inimaginables avant de la dévorer ou la plier à ses désirs. Si tel était ses intentions, j’allais prouver que la partie deviendrait difficile. Le cercle deviendrait notre échiquier.

A l’entendre rire, je me tins sur mes gardes, prêt à mettre un maximum d’écart entre nous. Je eue l’étrange impression d’être une poupée entre ses deux divinités aux caractères opposés. A la différence près, je me refusais de capituler ou accepter mon sort. Grain de poussière certes, mais je disposais de quelques atouts dans ma manche et des ambitions indiscutables. Bien entendue, l’idée d’en jouer contre Denehbe ne me viendrait à l’esprit. Je lui dois la vie et ma ferveur transcende les mots … Le poids des années ne changerait rien à ma façon de faire et mon rapport particulier avec elle. Que ce fut même les manigances du Dieu des ombres à créer espoir de me soumettre à sa volonté. Toutefois je pouvais m'avouer que la suite de ses paroles provoquèrent le haussement de mon sourcil. Principalement sa question.


« Je donne certes intentionnellement de moi une image d’illuminé mais l’intelligence fait partie de mes traits de caractère. Ce serait alors judicieux que tu ne me poses une telle question. Mes orbes oblongues couleurs du quartz reprirent un air plus aimable toutefois je restais sur mes gardes. Un sourire condescendant fleurit sur mes belles lèvres avant que je ne susurre de ma voix suave ... Je me doute que tu sais ce que tu avances, Alarin et disposes de réponses que je ne possède point. Comme je suis là et je ne peux faire autrement, je vais bien devoir t’écouter jusqu’au bout. Et je pense que c’est dans tes intentions …Me tromperais-je ? »

Coincé ici, je n’avais pas d’autre choix que de participer à cette discussion et bien heureusement il ne faisait pas partie des esprits dénués d’intérêt. Ce qui manquait pas de me déplaire. Le son derrière moi me surpris et en voyant le siège, l’interrogation passa dans mon regard profond. Soit, le respect de la politesse mais je n’allais pas lui faire le plaisir de m’asseoir maintenant. Non, j’attendis quelques minutes avant de me décider à poser mon séant dans cette assisse sans le quitter des yeux. Mon menton se posant sur le dos de main, signe de mon impatience et de l’attente. Plus la divinité parlait et plus je cherchais où elle voulait en venir. Si tout ce palabre avait but de me perdre, il gagnait. Pourtant, à le voir s’approcher, une partie de mon enveloppe de chair tressaillit et je n’aimais pas ça. Sa présence me mettait mal à l’aise et j’ignorais le pourquoi de ce sentiment.

Brusquement, mon don se déclencha et à la place d’être des prémonitions de ce qui adviendra, mon passé me rattrapa au galop. Mes ongles griffèrent mon front, faisant couler mon sang sur ma peau de satin, ma respiration se bloquait devant ce phénomène. Je me revoyais si chétif, si petit, devant mes géniteurs. A tout cassé je supposais que je devais avoir deux ans à cette époque. Je ressemblais beaucoup à mon père et autour de lui planait une aura que seul nos opposés possèdent. Des bribes de paroles vinrent à moi et là je faillis exploser. Une ombre... J'étais son fils ... Les pièces du puzzle de mes origines venaient de se reconstruire par cette dernière information. Le sujet sur ce que je suis si longtemps caché. Revenant à la réalité et essayant de récupérer mon aplomb, je me fis silencieux. Mon expression déduisait de beaucoup la signification de ma découverte.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 0:06

Le Dieu ne cessait de sourire. La situation était plaisante. La première partie de la réponse de L'Oracle était d'une arrogance habituelle de ce qui se croient tout permis. C'était normal et ce phénomène prenait fin en même temps que la vie de la personne concernée. Bien que le Polymorphe ait encore du temps devant lui, ce n'était rien. Il allait être moins malin dans quelques instants...

"Non... Tu ne te trompes pas. C'est au moins une partie de mes intentions..."

Et cela ne se fit pas trop attendre. Très vite, Alarin sentit une perturbation dans le comportement de son vis-à-vis. Sans savoir lire les pensées, il sentait que quelque chose changeait. Et il lui suffit d'un instant pour saisir deux choses les plus importantes: Passé et Compréhension. Son sourire se fit plus malicieux, comme celui d'un joueur d'échecs qui assène un coup bien vicieux à son adversaire. C'était ça, les conversations. Des jeux. Comme tout le reste dans l'existence des deux divinités. A la vue du sang du bel homme devant lui, Alarin se lécha les lèvres. Oui... Le sang des mortels avait un goût bien sucré. Certains de ses amants portent encore les traces de ses morsures.

S'arrêtant, l'adolescent fit un geste vers Aileth, la paume d'une douceur et finesse divines vers le haut. Son bras s'immobilisa, tendu vers le prêtre, alors que l'immortel reprenait la parole.

"Oui... Tu comprends bien, mon enfant. La haine de ta mère est due à cela. Au fait que Tu sois aussi un peu de mes enfants... Eh oui..."

Allait-il accepter ce fait? Le Grand-Prêtre de Denehbe, le pur parmi les purs, le dévoué parmi les fanatiques... Un enfant d'Ombre? Oh, bien entendu, Alarin ne pouvait le faire savoir aux autres Polymorphes. Mais la conscience de ce fait allait être une torture pour Aileth,s'il ne s'y faisait pas. Mais s'y faire, c'était se reconnaître des des deux peuples. Des deux divinités. Cela ne pouvait être aisé. Le dieu s'attendait aussi à ce que le mortel se jette sur lui, mais cela n'avait aucune importance. Il était grand assez pour se défendre.

Un nouveau terrain de conversation devait être ouvert en parallèle. Alarin s'approcha encore un peu, très légèrement, flottant presque dans l'air.

"A y réfléchir, c'est évident. Un être aussi puissant, et aussi beau, devait être mon œuvre... en partie au moins."

Le plus important était dit.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 2:30

Je subissais toujours le contre choc de ma découverte sur mes origines. Je n’avais donc pas une existence propre, et me mêlais dans les rangs des « bâtards ». Un frisson me traversa tandis que l’expression de mon visage restait inchangée. Je m’avouais que bien malgré moi il me faudra quelque temps pour digérer la révélation subite. Tout en le regardant faire, je me questionnais à son sujet et les actes créés depuis mon arrivé, ses paroles, son approche. Ainsi ses intentions avait pour but de me ramener en mémoire cette tare que mes souvenirs avaient enterré ? Sur ce point, son coup marchait avec brio. Alarin se trouvait véritablement dangereux et ce sourire amusé dévoilait son bonheur d’avoir gagné une partie. Mais le jeu prendrait une note de victoire seulement si je m’avoue terrassé.

Depuis le départ, cette divinité avait su me mener où il le désirait. Et me voir ainsi contrôlé m’agaçais sombrement. Je sentais une pointe de colère froide s’insinuer dans mes veines, s’attaquant à mon jugement. En utilisant un minimum de ma volonté je la repoussais. Ce sentiment aveugle et je me refusais de faire l’erreur irréparable en permettant de prendre encore du terrain si je ne suis plus sur mes gardes. Je m’offusquais légèrement à cette langue passant sur les lèvres et ne tenais pas à deviner quelles pensées trottaient derrière ces prunelles rougeoyantes. Puis vint cette paume, dressée vers les yeux. Un geste de paix ? Je me permettais d’en douter mais je ne montrais pas cela sur mes traits. A l’écoute de ses paroles, je eue du mal à avaler qu’elles disaient vraies. Ma contre nature sonnait comme une honte. Cependant, mon don me sauva de cette mort destinée enrageant la grande faucheuse d’avoir perdue une âme à dévorer.

Je ne pu m’empêcher d’en sourire devant les aléas surprenant qui se plaçaient sur ma route. Un chemin semé d’embûches folles et insolites où je ne m’attendais pas à les voir venir. Mes prémonitions n’avaient pu percevoir à l’avance ce piège dévoilant le génie qui sommeillait chez le Dieu des Ombres. Vraiment, un parfait manipulateur sur ses marionnettes et les jouets l’intéressant. Jugeant que je m'étais rendu trop silencieux, ma voix suave sortie de ma gorge


« Je n’aurais jamais cherché aussi loin la clé de mon cauchemar qui revient me hanter depuis des décennies. Mes origines sur lesquelles je n’ai pas pensé nécessaire à me pencher dessus, jugeant futile de renouer avec mon passé ni même avec ma propre famille. Car pour moi... Mon ton devint plus froid, plus glacial ... Ma famille est déjà morte... Et, seul compte mon dévouement à Denehbe. Que tu daignes te désigner comme un père pour moi ne changera rien à ma manière d’agir ... »

Je le voyais approcher encore de moi, mais se doutait il que je commençais fortement à me dire que me tenir tranquille ne me ressemblais guère ? Non. J’allais prouver que je n’avais pas obtenu ma place de Grand Prêtre qu’avec de la chance. Ni même que je m’apparentais à un chien servile et obéissant à sa maîtresse. Quiconque me voit ainsi se trouve dans l’erreur. Je suis un loup imprévisible et ce que j’allais faire le montrerais. Je permis qu’Alarin fasse encore un pas avant de me lever à mon tour. Imposant par ma présence et ce regard qui ne loupait aucun détail, aucune information. A mon mouvement, ma capeline vert de chrome dévoila ma tunique de jais contrastant merveilleusement bien avec ma toison de neige captivant par son soyeux. Je me décidais de couper court au dernier écart nous séparant, me tenant à portée de sa main. Mes belles lèvres s’approchèrent de son lobe, murmurant de mon ton suave.

« Tu tiens à récupérer la création que tu juges t’appartenir Alarin ? Serais tu fou à l’idée de savoir que mon don est au service de ta sœur ? Lui apportant victoire sur victoire sur tes « enfants » ? Je me prêtais à mon tour à son jeu, déplaçant ma pièce. J'ignorais que cette approche avait changé mes pupilles, les rendant vipérines. Témoignant ce côté ombre coulant dans mes veines. Mes autres paroles ressemblèrent un souffle à peine audible. Ou tout du moins, tu préfères te charger de marquer dans mon esprit et ma chair que je fasse partie de tes fils ? Ton but de bloquer chaque issue dès le départ s’apparente à ce point ci. Tu me considères donc comme ton gibier de potence.... »
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 10:06

Il était fort. Très fort. Aileth avait gardé le calme, bien qu'il était perturbé. Cela se sentait. Il avait cependant la présence d'esprit de rester glacial en apparence. Plutôt bien joué, vu que les Dieux ont un mal fou à lire dans les esprits des mortels... Du moins de leur vivant. Mais il se trompait. Alarin n'avait aucun espoir de convertir un fanatique et était bien content que cela soit également le cas de ses fanatiques à lui. Il pouvait faire durer le cauchemar. Pour toujours et à l'infini...

"Bien entendu... Elle est vraiment morte. Pas uniquement pour Toi..."

Effectivement, la mère de l'Oracle se donna la mort, après avoir échoué dans sa quête de laver son honneur en tuant son fils. Le père d'Aileth mourut au combat peu après. Depuis, une part d'Alarin suivait le petit hybride et voyait en lui un être d'exception. Ses progrès étaient beaux à voir. Les deux divinités devaient s'accorder sur le fait qu'il était un des mortels les plus exceptionnels.

Pour preuve, on peut prendre le fait que, bien que sentant le danger physique arriver, il décida de s'approcher et de parler à l'oreille de son interlocuteur. Chose dangereuse, sachant que les pulsions d'Alarin n'étaient pas toujours maîtrisées et qu'il cédait à ses désirs physiques avec beaucoup de facilité. Il se maîtrisa gardant son sourire et la lueur de ses yeux rouges. Il baissa la tête, pensif, écoutant chacune des paroles du mortel. Hallucinant, comment ce dernier avait compris le jeu auquel ils se livraient et s'y abandonnait, sans tenir compte des risques. Magnifique. La proie tombait dans la toile et s'y engluait de plus en plus...

"Je suis fou... Tu le serais aussi, après tout ce temps à exister. Mais je ne suis pas dupe. Ton don, ainsi que ceux de tes semblables sont sans doute l'une des causes principales de mes échecs... Et sans doute aussi que les Polymorphes se multiplient comme des lapins. Ou des rats..."

Alarin se retourna, marcha quelques pas, s'éloignant du prêtre. Les mains dans le dos, le garçon laissa planer un silence, avant de poursuivre.

"Non... C'est marqué en Toi depuis toujours. Je n'ai pas besoin de le faire... Assieds-Toi, on a pas fini de discuter."

Cet ordre fut donné de la même voix douce et séduisante. Alarin se rendit plus présent partout autour et moins à l'endroit, où se trouvait son avatar. Son énergie, remplissant le Cercle, devenait enivrante, comme un parfum aussi sucré et puissant qu'on n'a envie de ne respirer que cela pour toujours... Il venait caresser les sens d'Aileth d'une façon si exquise que même lui ne pouvait rester indifférent à ses charmes. Une fois que le grand-prêtre se sa Sœur s'assit, le dieu continua à parler.

"Dis-moi, que penses-Tu de la colonisation de l'Oasis?"

Alarin se doutait que l'Oracle allait se gausser de ce projet des Ombres, qui échoua tant de fois par le passé... Sauf que cette fois... C'était un autre homme d'exception qui était à la tête de l'immense entreprise. Et le dieu avait une confiance quasi-totale en Aël. C'était un très bon fidèle... Très dévoué et très compétant.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 13:55

Ainsi soit il mes géniteurs se trouvaient mort ? Grand bien me fasse, de cette façon, mon père ne se mettrait pas en travers de ma route pour venir chercher son « héritier ».Je n’avais nullement l’attention d’accepter de son vivant de le rejoindre et aurait usé de la force s’il tenait à me faire changer d’avis. Peut être l’aurais je tuer ? A cette pensée, un fin sourire s’esquissait aux commissures de ma bouche. Fort possible, après tout, je dépréciais les ombres et particulièrement les formes de vies désireuses de se mettre en travers de mon chemin. Je les voyais comme nuisible, des cafards à écraser sous ma botte. Le fait que le même sang coule dans mes veines n’arrivera pas à me faire changer d’avis … Je gardais au plus profond de ma chair l’aversion que j’éprouvais à leurs égards. Cependant, je reconnaissais que certain cas se trouvait être attrayant. Particulièrement le Dieu en lequel je jouais un jeu dangereux. Divertissant à souhait et je prenais plaisir à continuer la partie. Son esprit allait à l’encontre de mes espérances et j’avais du mal à percevoir ses actes futurs, donnant toujours à Alarin un coup d’avance sur moi …

Proche de sa personne, j’usais de mon sixième sens pour déceler son état devant mes propos qui trahissaient soit ma folie soit ma perspicacité à découvrir ses proches intentions. Je plongeais sans faiblir dans le volcan de ses yeux, sans sourciller. La teinte rouge de ses prunelles passaient pour deux rubis qu’on désirerait obtenir et l’incapacité à les attraper rendait fou... Toutefois je ne faisais pas partie de ces esclaves ou proies qui tombaient à genou devant la beauté de ses traits. Un long moment je tâchais de mémoriser chaque parcelle de son faciès, son odeur et je me doutais que cette rencontre ne serait pas la dernière … Mais le commencement d’une bataille de l’esprit qui ne connaissait aucune fin … A part si je capitulais, épuisé de lutter contre un courant où il est impossible de s’échapper. M’emprisonnant entre ses mains tandis que cette Divinité tissait des ficelles brisant tout mes essais de m’échapper ...Un sort peu enviable que je me refusais ...

A l’entente de la comparaison sur mes pairs, je ne pu réprimer mon rire qui résonna à l’intérieur du cercle. Vraiment, cela faisait longtemps que ce phénomène n’était arrivé. J’appréciais l’entendre dire que nous étions en grande partie fautif de ses échecs et mon sourire naissant l’exprimait. Exprimait la réjouissance de le savoir sous risque de l’énerver. Je ne craignais pas le contre coup de son ire sachant que peu importe mes paroles, l’issue de cette nuit scellerait principalement mon existence à la sienne mêlée à mon dévouement à sa soeur. Me tenant bien droit, mes lagons quartz le toisaient avant que ma voix suave ne murmure.


« Et nous serions toujours cause de tes échecs, Alarin. Mon don reste toujours efficace pour percevoir les bribes du futur comme cela en fut le cas il y a trois décennies. Pour cela, je peux bien te remercier... Tu t’es rendu utile à ce moment là .... Je venais d’annoncer clairement que son action m’avait été favorable. Je me doutais que ce geste me coûterait cher, cependant, la proie que je suis n’aimais pas rester sur ses réserves et accepter son sort facilement. J’ai acquis la place que je convoitais et servit une part de mes ambitions... Tu es aussi le fruit qui me permit d’être entièrement dévoué à ma Déesse. Sur ce point bravo.... Si nous étions pas en pleine conversation, je frapperais dans mes mains … »

J’acceptais de me rasseoir de nouveau sur le fauteuil de pierre, et, à peine mon séant effleura celui-ci que la perturbation dans l’air provoqua une brûlure à travers mes veines. Mon sang bouillait devant l’odeur particulière que je sentais, l’ambiance changeante que je n’arrivais pas à définir. Jamais je n’avais ressenti une telle torture qui me donnait l’impression que ma maîtrise de moi-même se brisait. L’assiduité de mes sens dû à l’acquisition du sixième ne m’aidait point à interférer contre la présence insistante de son énergie divine. Mon côté ombre réagissait de manière à me rendre fou. Allant à l’encontre de ma souffrance à garder le contrôle de mon esprit, je me mordis les lèvres. Mes mains se posèrent sur mes tempes tandis que mes ongles devenaient griffes. J’entendis à peine sa question par la bataille qui commençait en moi... Après quelques secondes d’acharnement, je réussis à répondre d’une voix qui avait perdu son venin.

« Je ne nierais pas que j’ai eue connaissance de ce projet. Toutefois, je le briserais que si j’en reçois l’ordre directement de la part de ma chère Déesse.»

Mes orbes vipérins le scrutaient pendant qu’un bruit s’entendit derrière mon dos. Mes deux ailes de dragon venaient d’apparaître en quelques secondes, se déployant. Futile, je ne maîtrisais plus ma transformation... La douleur s’insinuait maintenant dans mes entrailles mais jamais je ne laisserais sortir un son de souffrance de mes lèvres...


Dernière édition par L'Oracle le Ven 4 Sep - 17:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 16:43

L'Oracle se faisait de plus en plus arrogant. Mais il n'allait pas rire longtemps, ainsi son interlocuteur, plus démoniaque que divin à vrai dire, ne fit que se délecter de son rire cristallin. Lui tournant toujours le dos, Alarin souriait de son côté. Pour d'autres raisons. Oui, ces derniers temps, il perdit beaucoup de batailles. Cependant, celle-ci, il allait l'emporter haut la main. Enfin, les deux mains sur le prêtre.

C'est avec plaisir qu'il l'entendit perdre la hargne d'il y a quelques instants, faible et incapable de se relever. Souffrant le martyr et pourtant courageusement silencieux, comme si ça allait apporter quelque chose... Le dieu secoua la tête, comme devant une petite erreur d'un jeune apprenti. Les mortels devaient faire des erreurs, si leurs créateurs en commettaient déjà tant. Aileth n'était responsable de rien. Chaque autre personne, à sa place, en serait venue à ce même point de douleur... Qui allait apporter un grand soulagement.

Le dieu prit la parole, ignorant le début de la réplique du Polymorphe. Sa voix trahissait un certain amusement, mais aussi une compassion, celle qu'il avait pour tous ses enfants souffrants.

"Non, Aileth... Tu ne pourras pas contrecarrer mes projets. Ceci pour de bien nombreuses raisons... La première étant celle que Tu vas y participer..."

Et il leva son bras droit et claqua des doigts. Le mortel, endurant ses souffrances n'eut aucun temps de réaction, Alarin était trop rapide et lui trop affaiblit pour éviter ce qui allait arriver. Des tentacules d'ombres, noirs fils d'énergie, jaillirent du siège pour envelopper les poignets, les coudes, les chevilles et le torse de celui qui était assis dessus. Le dieu se tourna lentement, sans perdre son sourire et marcha vers lui. Ses chaines ne serraient pas vraiment fort et ne faisaient point mal. Il était par contre impossible de se lever ou bouger plus que pour respirer.

"... Que cela te plaise, ou non..."

Une main blanche et horriblement douce vint se poser sur la joue d'Aileth. Il était beau... Doux et puissant. Même les dieux ne savaient pas prévoir l'avenir. Ils savaient se protéger de toutes les attaques, mais ne savaient jamais laquelle allait arriver. Avec ce savoir, Alarin pourrait renverser la donne et reprendre le dessus sur Denehbe, comme ce fut le cas au commencement. Et il existait un moyen d'arracher une partie de ce don au Grand-Prêtre...

"Allons... Détends-Toi un peu... Je vais t'aider..."

La présence écrasante dans l'air se fit moins forte, alors qu'elle se concentrait en lui. Alarin prenait toute la force nécessaire pour être le plus séduisant possible. Si Aileth n'allait pas trahir un signe de désir physique, sa partie d'Ombre risquait bien de sauter en dehors de lui-même pour se jeter dans les bras du dieu.

Sa main parcourut le visage, le caressant très doucement et goûtant la perfection de cette peau de Polymorphe et d'Ombre. Les bouts des doigts glissaient même dans le cou et dans la nuque... Le visage d'Alarin était très proche et ses yeux étaient plongés dans ceux d'Aileth qui commençait à ressentir une nouvelle aura, plus apaisante.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeVen 4 Sep - 18:14

Ce côté ombre si longtemps latent dans mon corps persistait à me faire souffrir, mes entrailles me semblaient chauffer à blanc et mon sang bouillait. La douleur attaqua ma vision, mon sixième sens et je m’épuisais mentalement à garder un soupçon de mon intégrité. Je me mordis la lèvre inférieure pour empêcher le moindre son qui trahiraient ma lutte intérieure, faisant en sorte que des perles de sang coulaient sur ma peau. Un prix doux à payer à la place de le réjouir de découvrir que sa présence réveillait un vieux démon en ma chair. Je me maudissais d’avoir désobéi à son ordre, mais je ne pouvais aller en arrière. Il ne me restait plus qu’à lutter pour m’empêchais de sombrer dans les flots incestueux de la divinité. Une épreuve de taille qui demandait un effort constant de mon intellect. Un épuisement qui serait dur à récupérer avec seulement quelques jours de sommeil et du repos.

Une percée crevait mes vaines résistances offrant un terrain favorable à Alarin à mon retour au temple si je ne restais pas maître de mon corps … Des gouttelettes perlaient sur mes tempes à l’acharnement que je mettais à rester conscient de mes actes. Malgré mon état de faiblesse évidente, je réussis à comprendre ses paroles. Cherchant à découvrir par quels moyens ce Dieu des ombres m’obligerait à participer à un projet que je refuserais coûte que coûte sans que j’arrive à le percevoir. Tandis que je me préparais à lui répondre, le questionnant à ce sujet, des tentacules entravèrent mes chevilles, mon torse, mes poignets et mes coudes. Cette fois-ci, je savais qu’il venait de faire un échec et mat en me retirant toute chance de me délivrer de son étau. Prisonnier du fauteuil de pierre, mes prunelles vipérines lui offraient un regard des plus glacial me donnant l’air d’une bête courroucée prête à mordre. Mes lèvres s’entrouvrirent laissant passer un flot de paroles trahissant ma rage.


« Je ne participerais pas à ton projet … Et tu le sais pertinemment... qu’il est dur de me faire ployer... Tu as un beau tenir prisonnier de ton pouvoir.... je ne capitulerais pas.... Te trouvant futile d’utiliser un tel.. moyen...»

Cette main qui se posait sur ma joue, j’avais l’envie de la broyer, la mordre pour qu’il n'en reste rien. Je n’aimais pas qu’on me touche sans mon autorisation et Alarin se permettait cet écart. Luttant contre l’entrave, mes ailes battirent fort contre le dossier, essayant de le briser. Mais cela n’avait que l’effet inverse escompté. J’utilisais mes dernières forces à me retirer d’un plan bien ficelé. L’air sur son visage attestait sa victoire sur sa proie, moi... Je me demandais encore combien de temps ce Dieu réclamerait son dû... En sachant que je ne pourrais rien faire contre son envie. Je haïssais me trouver si faible cependant même perdant, je ne courberais pas l’échine. Ce serait un signe de traîtrise contre mon dévouement et ma personnalité dangereuse. Je devais encore lutter coûte que coûte.

La douleur dans mes entrailles diminua progressivement à mesure qu’Alarin achevait sa concentration. Je me permis de souffler pendant que ma douleur se calmait. Fermant mes paupières, je me plongeais dans ma concentration, apaisant les brûlures de mes entrailles, récupérant un soupçon de force. Mes sens retrouvèrent toute l’efficacité du début et cela allégea mon poids. Je sentis des doigts sur ma peau, et, instinctivement, je dévoilais mes lagons d’obsidiennes. Mon côté ombre réagissait à la vision que je voyais. Prenant le dessus sur mon esprit. Mon coeur émit un battement au toucher sur ma nuque, mon cou, m’hypnotisant.

Utilisant le peu de résistance qui me restait, je fermais mes deux poings. Mes longues griffes traversèrent mes paumes, m’arrachant un cri de souffrance. J’avais quelques notions et me doutais que lorsque l’esprit ne peut s’échapper d’un envoûtement, d’un état secondaire, seul la douleur ramenait à la réalité. Perdant du sang, je le regardais d’une manière sauvage. Un loup traqué montrant les crocs induisant que s’il continuait, je me vengerais tôt ou tard.


« Qu'as tu l'intention de faire maintenant Alarin ? »
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 7 Sep - 21:44

S'imaginant la moitié du corps de l'Oracle s'arracher du reste, Alarin rit brièvement, mais son charme ne fit qu'augmenter. Surtout que le pauvre petit faisait preuve d'ignorance sur un point encore. Mais il ne fallait pas lui en vouloir. Il ignorait tout de ces choses-là, tout comme la grande Denehbe. Par contre, Alarin, Dieu de la magie, après tout aussi, a eu le temps d'étudier un grand nombre de mécanismes qui dirigent la Réalité. Il savait que le consentement de l'Oracle n'était ni possible à obtenir, ni utile à l'opération.

Continuant à lui caresser le visage, la divinité remarqua que le mortel perdait ses forces, à chaque instant. Les tentacules s'évanouirent, laissant l'Oracle libre de ses mouvements durant un moment. Épuisé comme il l'était, il n'allait pas tenter de bouger, Alarin était tout proche. Ses lèvres, fines et pâles, déposèrent un baiser sur ce front en sang et en sueur. Ce front appartenant à un être si beau et si noble à la fois... Un être qui s'éleva dans les airs, porté uniquement par un pouvoir qui le dépassait de loin. Le Père de toutes les Ombres s'amusa de voir Aileth flottant en face de lui, impuissant de résister, de se libérer de cette emprise. L'énergie noire d'Alarin caressait ce corps fragile et vulnérable, tout en le maintenant au-dessus du sol.

"Je vais te faire participer à mes projets, mon fils. Soit aimable et tâche de ne pas te faire du mal..."

Toujours souriant, si satisfait que tout se passait selon sa volonté, le dieu claque encore des doigts. Cette fois, le siège de pierre se transforma en une espèce de grande table plane... Très basse, proche du sol. C'est lorsque les draps, couvertures et coussins apparurent que l'on pouvait se rendre vraiment compte qu'il s'agissait d'un lit. Le meuble préféré d'Alarin et cela n'avait rien à voir avec la paresse ou le sommeil...

"Détends-Toi... Et profite bien..."

Ce disant, il commença, lentement, mais inexorablement, à défaire les nœuds, les boucles, les boutons des vêtements de l'Oracle. Son dessein devenait de plus en plus clair. Chacun de ses gestes était lent et sensuel, délicieusement doux. Chaque fois que la peau du prêtre se laissait voir, des doigts d'ivoire venait vérifier si elle était aussi douce que le reste de ce corps. Et à chaque fois, la réponse était...

*... OH OUI!*

Mais il fallait poursuivre, il n'y avait pas que cela à faire. Bientôt, Aileth et Alarin se retrouvèrent dans le lit. Si les mouvements de l'hybride étaient libres, le regard rougeoyant déconseillait vivement la fuite, incitant à la débauche. Ou au moins à ne faire qu'un avec le corps pâle, mais si parfait du Dieu. Un corps, dont les vêtements disparurent, comme la brume. Les mains blanches serraient avec tendresse l'autre homme contre lui. Il ne voulait absolument pas lui faire de mal... Juste s'unir avec lui, le faire jouir et jouir en même temps, l'aimer toute la nuit. Car lorsque deux être s'unissent de Cette façon, ils partagent des choses. Comme les visions du futur, par exemple. Quelques secondes suffiraient à Alarin pour le satisfaire...

"Détends-Toi, Aileth... Je ne te ferai pas mal..."


En attendant, ses douces caresses s'intensifièrent, ainsi que les ténèbres autour d'eux. Plus rien du paysage n'était visible et aucun être vivant n'était présent à part eux, à des kilomètres à la ronde. On pourrait se croire dans une chambre, composée uniquement d'un lit... Ou dans un rêve. Voire un cauchemar... Les deux hommes étaient face à face, les bras d'Alarin enlaçaient le corps adorable du prêtre. Allait-il céder? Il serait vraiment un titan, s'il le pouvait...
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeLun 7 Sep - 23:27

Son court rire me semblait loin, si loin, pendant que mon propre sang coulait le long de mes poignets, détrempant le sol d’une teinte carmin. Sous ma faiblesse évidente, mes griffes reprirent une forme habituelle d’ongles bien soignés, la finition de main tout aussi fine et élégante. Certes j’étais un homme mais j’appréciais prendre soin de moi, de mon corps et me tenir avec des mises toujours parfaites. Je ne savais pas d’où me tenais ce trait de caractère mais je le trouvais pas déplaisant... Aujourd’hui même en voyant l’apparence du Dieu des ombres me faisant face, je me disais que cela pourrait avoir un rapport probable avec ce côté mystérieux planant autour de lui. Vraiment, je suis tombé bien bas pour penser à de tels détails ou ce sont mes forces qui s’échappaient qui me rendait amoindrit de mes capacités propres. Ma tête me faisait mal à tel point que je ne sentis à peine les liens m’offrant une semi-délivrance. Par réflexe ma paume ensanglantée se déposa sur mon front, essayant d’apaiser la douleur lancinante qui me traversait la chair. Sans succès.

Décidément, ce soir je eue le goût amer de la défaite face au jeu d’Alarin. Ses lèvres sur mon front ne passèrent pas inaperçues et je ne pu m’empêcher de frisonner de dégoût. Non que je le trouvais repoussant... Mais je n’appartenais pas à ces cas plongeant délicieusement au plus profond du délice de la chair. Je préférais me délecter de la joie de distiller l’illusion d’un Grand Prêtre devenu complétement fou depuis son entrée dans le labyrinthe. Mon sourire niais ne faisait qu’accroître leur doute sur une possibilité de mensonge de ma part... Je jubilais intérieurement de me remémorer les quelques scènes amusantes que j’ai assisté jusqu’à ce que je me retrouve flottant dans les airs. Il ne me fallut qu’un temps pour comprendre que ce fait venait des pouvoirs de la divinité. Je ne sais pas pourquoi mais je n’appréciais pas me retrouver si impuissant entre ses mains. Je me refusais de devenir une poupée inanimée qui satisferait sa libido. L’énergie noire me caressant me paralysait, me brisant toute possibilité de répliquer. Seuls mes yeux quartz le fusillaient d’une manière à lui faire comprendre que l’unique chose que le Dieu obtiendrait, mon corps... Ouvrant mes lèvres, articuler quelques mots me demandais un effort constant de volonté.


« Tu ne t’acquittes par de connaître... si ma volonté et de t’aider ou non... Tu t’empares de … ce corps que tu dis t’appartenir.. Alarin ....»

Je voulais bouger, je voulais retirer ses menottes qui s’amusaient à me dévêtir, profitant de toucher au passage ma peau de satin. Ses doigts d’ivoires passeraient près de ma bouche, je me délecterais de les arracher, mais celui-ci devait s’en douter et éviter de m’offrir cette joie. Je voyais mes étoffes tomber une à une au sol, me laissant bientôt entièrement nu. Satisfaisant mon bourreau de la vision captivante de mes courbes auréolées par ma chevelure de nacre. Pour couronner ce tableau, mes deux ailes de dragon restaient pliées contre mon dos. Grâce, pureté, finesse, des termes désignant ce moment où mon cœur manquait s’échapper de ma poitrine. Sous ce crépuscule, je deviendrais une rose noire qu’une main réussie à cueillir malgré les épines. Je ne sais comment, tout deux nous nous trouvâmes sur le lit, et malgré ma liberté de mouvement, ses orbes incandescentes m'interdisaient de fuir. En l’inverse, je n’en aurait pas eu la possibilité. Mes maigres forces suffisaient à me garder à peine conscient.

Apercevant le Père des ombres en sa toute splendeur, la douleur parcourue de nouveau mes entrailles, mon côté appartenant à ses enfants n’étant pas de marbre devant son corps. Cette partie de moi désirait captiver son attention, et ses mains me scindant empirèrent ce fait. A ce moment je voulais être loin, me réveiller de ce cauchemar. Or... Je savais que cela appartenait belle et bien à la réalité. Le simple toucher d’Alarin le prouvait... Proche, sans aucun écart nous séparant mon mal à l’aise s’était accru, me mettant d’humeur glaciale. L’air s’affichant sur mon faciès trahissait ma lutte intérieure, entre le choix d’accepter mon sort ou le combattre. Pourtant, ce fut, mon sang qui me retira de cet épineux dilemme. Ma tête se posa contre son cou, acceptant ses caresses répétitives, qui pour certaine, provoquaient des frissons incontrôlés. Ne prêtant pas attention aux ténèbres environnants, je susurrais à son intention d’une voix dénuée de venin.


« Pour cette fois-ci … tu as gagné... Je n’ai plus la force … nécessaire pour lutter contre toi... J’accepte ma défaite... et ce sort que tu me réserves …. Mais tôt ou .. tard, tu m’auras sur ta route... Et je crierais vengeance....»

Acceptant mon sort en sachant que cela est le seul moyen de vivre encore, je ressentais une étrange impression qui me poussa à poser les lèvres sur les siennes. Épuisé, je fermais mes paupières et laissait court à mon sombre côté. J’acceptais cette inéluctable défaite mais l’avenir sera ponctué de ma vengeance. Mon baiser s’intensifia ayant le goût de la haine que j’éprouvais et cette passion de reconnaissance que désirait ma part obscure... Me soumettant d’une quelconque manière à son intention prévue depuis ma venue dans le cercle.


Dernière édition par L'Oracle le Mar 15 Sep - 19:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMar 15 Sep - 17:07

La victoire n'était qu'une question de temps. C'était toujours pareil, avec ses enfants du moins, mais pourtant Alarin ne pouvait s'en lasser. Il adorait ça. Ce petit frisson de puissance, lorsqu'un corps aussi splendide était si proche de lui. Aileth faisait penser à la première génération de grand-prêtres, Ombres parfaites, conçues par le Père pour régner sur le reste de la nation. Aujourd'hui, ils se faisaient rares, que ce soit à cause de la guerre ou à force de côtoyer les humains. Quelle dommage que cet hybride n'était pas plutôt ombre que polymorphe... Mais il ne serait jamais devenu ce qu'il était. Il aurait alors fini en esclave et n'aurait jamais attiré l'attention du dieu. Alors que là... Eh bien, il n'y a pas à dire, ils allaient faire l'Amour.

"C'est ainsi, mon fils... Un jour Tu comprendras. Et je sais que Tu ne voudras jamais m'aider. Tu ne serais pas de moi, si Tu ne pouvais être absolu. Seules les Ombres sont absolues. Et par conséquent, Tu es entièrement dévoué à ma Sœur. Je ne peux t'en vouloir."

Le sentir frissonnant procurait à Alarin un plaisir immense. Tout aussi immense que celui de son interlocuteur torturé par son propre sang. Mais le Dieu n'aimait pas vraiment la souffrance. Pas celle de ses enfants. Bien entendu, l'Inquisition existait dans l'unique but d'anéantir ceux qui ne se prosternaient pas devant lui, mais elle n'avait pas tant à faire. Elle était plutôt devenue une sorte de police omnipotente qui punissait selon le bon vouloir d'Estrianna Blaumeux. Cette dernière devait obéir à son Dieu, elle était donc contrôlable.

Ainsi ce plaisir ne venait que du plaisir du mortel, adorablement proche de lui, sa tête dans son cou. Alarin sourit. Aileth avait toutes les qualités pour être une Ombre. Il capitulais et menaçait dans la même phrase. Pas étonnant que Denehbe gagnait si souvent, avec un commandant pareil. Mais ce chef formidable allait bientôt devoir servir un nouveau maître. Du moins brièvement. Avec un peu de chance assez pour que le vent tourne.

"J'en suis convaincu. Et je t'aime déjà, Aileth. Je t'aime comme j'aime tous mes enfants car Tu les ressembles tellement, même si c'est ma Sœur qui s'est chargée de ton éducation. Maintenant, détends-Toi et laisse-Toi aller..."

Sa voix était déjà beaucoup plus douce, plus délicieuse, plus basse... Il murmurait, lui aussi. Ils décidèrent de s'embrasser au même moment et le baiser n'en fut rendu que plus puissant. Car entre ces deux être il n'y avait plus de place pour la force. Il n'y avait que la puissance. Un dieu et un mortel si proche de la divinité... Deux hommes remarquables, sans aucun doute. Les mains expertes vinrent caresser habilement le corps exquis d'Aileth, faisant tout pour décupler son plaisir. Encore et encore... Et encore...

Les lèvres finirent par se séparer, les regards se croisèrent. Alarin n'avait plus un regard de démon vengeur et destructeur, mais plutôt celui d'un amant dévoué à son homologue. Il était... tendre. Il avait entre ses mains toutes-puissantes un jeune mortel, fragile, désarmé, épuisé... Et pur de toute imperfection et connaissance en matière de luxure. Cela le rendait mille fois plus séduisant que toute autre créature dotée d'une même beauté apparente...

Même si cela était difficilement imaginable, ils se rapprochaient sans cesse, l'un de l'autre, se serrant plus fort. La bouche délicieuse d'Alarin parcourait le visage et le cou de son amant. Ses doigts découvraient et redécouvraient chaque courbe, chaque parcelle de cette peau délicate. Lorsqu'il le fallait, elles aidaient celles d'Aileth à trouver les bons endroits sur son propre corps pour lui apprendre un certain nombre de choses. Ils changèrent plusieurs fois de positions, se repoussant, se retournant, toujours sans se lâcher. La langue du dieu parcourait déjà le torse magnifique du Grand-Prêtre.
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMer 16 Sep - 6:28

Les prémisses de cette nuit annonçaient ma fin. Le préambule d’une descente au plus profond des enfers pour une chute vers le néant où l’origine avait le goût âpre de ma défaite. Lancinante douleur mentale de me voir tomber dans des tréfonds inconnus et cette abîme sans commencement ni fin. Une bouche avide aspirant mon essence jusqu’à la dernière goutte de mes forces restantes et remontait à la surface mes peurs cachées. Mes propres ténèbres qui me rebutaient depuis des incessantes années portaient dorénavant un nom et une forme, Alarin. Maître des ombres à la beauté fatale qui m’aspirait dans le tourbillon de ses envies. Ce Dieu qui obtint facilement un échec et mat à notre jeu dangereux. En y repensant, la victoire ne pouvait m’être acquise, douce désillusion que le comprendre. Un mortel ne peut sortir de la planche du Destin que façonnaient les Divinités opposées à leur guerre fraternelle. Je me trouvais esclave de cette absolution plénière à jamais et en collier mon dévouement et mes origines.

Fragile, perdant, épuisé mentalement, le mur inébranlable qui faisait le tout de ma personnalité ambitieuse se fracturait comme un miroir brisé de secondes en secondes. Mon esprit acéré s’éteignait au profit d’une âme errante où le corps avait ses propres besoins refoulés. La passion... Le désir … L’envie... La luxure ...Des notions que je chassais d’un revers de la main autrefois, gardant en mémoire, que ces termes serait une impasse à l’idéalisation de mes rêves. Je ne devinais pas alors que quelques années après je serais en proie à la concrétisation incarnée de ces mots. L’absolution du pêché m’engluant à l’intérieur de sa toile de soie après un stratagème efficace. Son intelligence dépassait la mienne.... Je le reconnaissais... Sa réputation ne serait plus à vérifier...

Je ne faisais qu’écouter sa morale sur la page qu’il venait de tourner sur ma liberté, dévoilant que mon silence restait équivoque. De longs mots perdraient tout sens sous l’expression de mon dessolement à faire face à mon pire ennemi... Cette hémoglobine composée de deux clans au but différent brûlant mes entrailles qui éveillait une facette cachée de ma personne. Ce côté sombre voulait s’envoler de ma poitrine comme l’oiseau en cage lorsque la porte de sa prison s’ouvrait sur la voûte céleste. Mais cette fois-ci, la liberté avait l’apparence d’un tentateur à la peau d’ivoire et aux orbes sanguins proche de la perfection....Ce Père ténébreux se désignant comme le sauveur alors que ses intentions se porte à l’incestueuse idéalisation d’ouvrir les grilles de ma félicité en première loge. Je n’avais plus la force nécessaire à repousser ses avances répétées m’emprisonnant au seuil de la déraison...

Mes paupières closent, la tête entre son cou, je semblais à une rose noire s’effeuillant sous ses doigts traçants des arabesques sur mon enveloppe de chair. Jusqu’à ce que toute mes pétales veloutés ne se dissipent au profit du cœur vulnérable qui s’embraserait à l’union charnelle. Frissonnant telle une feuille charmée par la bise de l’hiver, mes lèvres s’entrouvrirent, faisant place à ma voix suave et sucré ... Un avant goût des notes qui teinteraient comme les carillons d'une mélodie éveillant les sens ...


« Je n’aime pas ce goût âpre de défaite passant dans ma bouche... Alarin... Tu es le premier à m’avoir défait.. depuis que mes orbes de verre ont contemplé ce monde.. Et.... Mes propos se turent, devenant murmure. Le premier... à me faire perdre le .. contrôle de mon corps... Et me faire ressentir cette détestable sensation... de ne pas être maitre... de mon enveloppe de chair...»

Le baiser fusionnel que nous échangeâmes éveilla doucement mon corps au plaisir augmentant la température de mon organisme. Ses doigts filaient agilement sur mes courbes exquises, incessantes caresses... Douloureuses... Brûlantes... Si bien que mon âme se trouvait aspirée par son savoir faire à souffler le chaud sur ma peau satinée. Les effleurements incessants marquèrent une cambrure à mon corps me désobéissant. Mes bras s’enroulèrent autour de sa taille, lui faisant marquer des points supplémentaires sur ma vengeance future... J’en frissonnais de rage de me trouver simple spectateur de ma personne désireuse de connaître l’absolution des pêchés en ayant lui comme maître. Cela allait avec l’avancée de son projet à faire disparaître mes réserves à plonger au plus profond de l’enfer bouillant à ses côtés. Fébrile, tremblant, je percevais la teinte rosée qui colorait mes pommettes et mes prunelles ne pouvant se détacher de ses consœurs. Je me maudissais de cette envie insatiable de goûter de nouveau à ses lèvres, de sentir son parfum m’envoûtant.

Comme sentant mes souhaits, Alarin m’apprenait les bases, me subjuguant d’avantage. Subjuguant cette partie ombre jadis endormie qui remuait la queue devant son maître. Me donnant la nausée de me voir si pathétique à m’offrir si facilement.. La fatigue devait en être pour quelque chose. En fait je m’aveuglais afin de ne pas reconnaître ma triste fin. Je me refusais de croire et d’accepter ce sort qui n’entrait pas en compte dans la ligne de ma conduite habituelle. Pourtant, lutter contre cette fleur de la passion qui prenait forme à l’intérieur de mon subconscient revenait du miracle. Arrêtant de penser, par l’acquis de ma faiblesse, mes mains attrapèrent son visage qui léchait mon torse... Je consentais à l’embrasser avant que je le relâche.


Une meurtrissure vénéneuse prenait appui à travers tout mon organisme, me rendant fiévreux. Un cri de bête assoiffée sortie de ma gorge pendant que je m’effondrais sur le dos dévoilant un phénomène imprévu. Je tremblais sous la douleur proche d’un tison brûlant me marquant au fer rouge tandis que je me battais contre ce mal que je sentais en moi. Cette divinité me rendait réellement fou et réussissait à éveiller quelque chose que je ne pourrais arrêter. Les dernières forces me restant en réserves s’éteignirent pendant que mes deux essences se mêlèrent dans un mélange homogène. Mes ongles se transformèrent en redoutables griffes obsidiennes, mes paupières s’ouvrant dévoilèrent deux lagons rougeoyants aux pupilles vipérines... Passant ma langue sur ma lèvre inférieure je le dévorais du regard. Je ne formais qu’un tout qui ne pouvait se contrôler maintenant. Un animal sauvage avide de jeu qui avait perdu toute notion d’humanité. Affichant une pose alanguie, ma chevelure de nacre cascadait sur ma colonne, le début de ma croupe. Une vision de ma personne proche d’une esquisse de débauche ou tentation. Étais ce... ma vraie nature ? Je n’en avais nul conscience....
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMer 23 Sep - 13:23

Le Grand-Prêtre était vraiment délicieux. Délicat et terriblement puissant à la fois. Un mortel comme il n'y en a jamais plus d'une poignée dans un millénaire... Et encore. Enfin, les années de guerre qui pouvaient s'avérer décisives pour les Ombres nécessitaient de grands personnages. Pour l'Histoire, pour les légendes. Aileth, l'Oracle des Pics d'Ozhiak, était sans doute la figure de héros pour les générations futures de jeunes Polymorphes. Celui qui aura écrasé l'empire de Sanctis à tout jamais... Cette pensée donna un frisson à Alarin. Non... Il y avait des personnes d'exception parmi ses fidèles aussi. Sans nul doute. Aucun ne se fit encore remarquer pour que le dieu puisse se décider. En attendant, il donna des pouvoirs partiels et des missions différentes à tous. Celui, des trois candidats, qui réussirait le mieux pourrait se voir élevé vers un nouveau poste. Une sorte de bras droit d'Alarin... Enfin... Cela devait se jouer plus tard.

Revenons à nos deux amants. Les paroles du mortel rendirent le visage du dieu quelque peu plus tendre, moins vorace. C'était si beau... On pouvait être puissant à souhait, on pouvait avoir le monde à ses pieds, mais la vertu, on ne pouvait la prendre qu'une seule fois. Ce serait plus romantique et charmant si Aileth était venu à lui pour la lui offrir. Cependant, l'aveu, fait par l'hybride déchiré entre ses deux natures, était déjà un cadeau en soi. Bien entendu, Alarin avait un tas d'avantages sur lui, il allait lui arracher le désir et le rendre fou de plaisir... Mais il semblait que le prêtre y consentait encore consciemment. Replaçant leurs visages à la même hauteur, Alarin caressa de sa main le visage de son amant de cette nuit.

"Je sais... Et j'en suis le premier désolé... Ce n'est pas comme ça que j'imaginais le Monde. En aucun cas. Mais la Guerre est un fait et à la Guerre et dans l'Amour tous les coups sont permis. Même si je suis certain que Tu comprends cela. Tu es un maître dans ce domaine, quasi notre égal."

Oui, il était sincère, bien entendu. Aucune raison de mentir ne lui était venue à l'esprit. Lorsque le murmure sensuel du Dieu se tut et il poursuivit ses caresses. Les mains d'ivoire, tout le corps de marbre blanc, les yeux de feu de la plus grande des passions... Un amant parfait et réservé aux privilégiés. Et d'une expérience inégalée dans l'histoire de Haath. Pourtant, il savait bien que cette fois sera différentes des autres. Il s'apprêtait à goûter à un être splendide, pur et innocent. Mais rien ne pourrait consoler cette amertume de non-consentement. Au fond, Aileth le haïssait et ne voulait pas de lui. Ainsi donc, Alarin n'allait pas avoir le plein plaisir...

Il se glissa dans le dos du mortel, les deux hommes étant couchés sur le côté, il était facile au dominant de s'emparer du membre de son compagnon de cette belle nuit si sombre. Il se mit à le caresser, entament un mouvement complexe de va-et-viens réguliers. Il connaissait chaque point du corps d'un homme, chaque endroit à frotter, à chatouiller, à caresser... Et il exploitait ses connaissances avec beaucoup d'efficacité. Au moment, où ce plaisir se faisait vraiment puissant, Alarin cessa ses caresses et allongea Aileth sur le ventre. Il vint se coucher sur lui, rendant le contact entre leurs corps vraiment grand et intense.

"Détends-Toi... Laisse-moi faire, mon fils..."

Doucement, lentement, avec une attention extrême, Alarin entra en lui, entament un rituel tout à fait particulier, tout à fait unique... Et si agréable. il n'en doutait pas, Aileth allait prendre son plaisir aussi... Cette jouissance allait donner le plaisir au Dieu qui n'était pas capable de le sentir autrement qu'à travers un autre... De plus, le sexe du Prêtre était encore bien serré contre le lit. Les mouvements de leurs corps allaient l'obliger à se frotter à ce lit... Et sentir un plaisir supplémentaire. S'appuyant sur une main, Alarin passa l'autre dans les cheveux de son amant. Si beau... si délicat... Une autre victime de la Guerre... Quelle dommage... Denehbe avait tout de même de la chance...
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMer 23 Sep - 23:42

Tenté, je me haïssais de tomber au plus profond de la tentation avec le fruit même de mes peurs. Cet être gracieux qui enflammait mes sens par sa passion, son regard envoûtant et sa maîtrise pour rendre fébrile un corps. Prisonnier de moi-même, de mon subconscient des larmes coulaient de mes yeux à la mention de me voir si faible, si fragile. Mon propre sang m’avait trahis, me transformant en une chose que je ne pouvais contrôler. Ni tout à fait un polymorphe, ni tout à fait une ombre... Une créature affable désireuse de connaître les rivages de la luxure. Quitte à le payer de son corps... Écrasant ma main sur le visage à ma déchéance, je me promettais de quérir l’aide de ma Déesse pour reconstruire mon mur brisé par les soins de son frère. Je me doutais que l’aspect réparateur serait douloureux mais je ne tenais pas à rester indéfiniment un animal prêt à remuer la queue pour une caresse ….

Malgré le fait que je ne sois qu’une enveloppe spirituelle, je ressentais et j’entendais les vibrations de sa voix, mon corps se perdant au plus profond des méandres du plaisir. Je voyais ma langue passer continuellement sur ma lèvre inférieure appelant à en avoir d’avantage, mes yeux miroitant mon désir. Je faisais pitié et m’approchais d’une ébauche exquise de débauche. Paradoxe en connaissant mon horreur que des doigts me frôlent contre mon consentement. Vraiment.. Ce jour, je le marquerais à l’encre rouge comme l’avènement de mon cauchemar et la fin de ma liberté. J’avouais que je me plaignais alors que l’absolution des pêchés revêtait une forme à damner un saint. Je pouvais bien m’avouer qu’Alarin savait s’y faire mais étais je juste un but pour toucher sa sœur ? Je me doutais que cela en soit le cas et cette option aggravait ma rage froide. Ou seulement une nouvelle poupée à sa collection se trouvant à Sanctis ?

Soupirant, je commençais à couler dans la mare de mes souvenirs, de mes pulsions si longtemps réfrénées. Je m'effaçais au profit de mon ombre et de ce débordement que la sincérité de ce Dieu alimentait en mon âme. Une brûlure ardente qui ne finissait pas de répandre son venin, se nourrissant de ma lutte intérieure. Je me devais d’accepter mon sort, mais la partie fidèle à ma Déesse s’en refusait. Ma fierté refusait de tomber le masque pour m’offrir à mon sort dûment réfléchit par sa sainteté ténébreuse. La mort me serait elle plus favorable ? Non !! Ma vengeance prochaine ne connaîtrait aucune limites. Toutefois, je n’arrivais pas à me convaincre d’un désir insatiable d’obtenir sa tête sur un plateau d’argent... A cette pensée, un goût âpre passait dans ma bouche. Mon organe de vie saigna de se retrouver face à ce dilemme, partagé entre mes origines indissociables. Les fils des marionnettistes me plongeaient au coeur d’une spirale infernale.

Ne voulant plus rester spectateur muet, je me concentrais. Pas à pas je reprenais le contrôle total sur « l’animal » et je fermais mes prisons de peaux. J’organisais mes pensées une à une, créant un puzzle entier de mon choix. Je me destinais obéissance à ma grande Denehbe or quelque chose d’étrange m’attirait peu à peu dans le gouffre que m’offrait le Père des Ombres. Autant me trancher en deux, l’effet reviendrais au même. Les manigances de mon amant du soir m’empêchait correctement d’obtenir satisfaction sur ma prise de contrôle sur mon destin. Je n’avais qu’une solution pour retrouver ma maîtrise de moi-même.


« Alarin... Tu as réveillé en moi cette chose que j’ai eu du mal à combattre.... Fruit de ton désir.. Et de mon erreur à n’avoir jamais obéis aux besoins de mon corps. Ma main se posa sur mon torse tandis que je tremblais de le sentir derrière moi. Ses menottes vadrouillant sur mon anatomie qui ne restait pas de marbre et m'arrachaient des gémissements ... Je n’ai pas d’autre choix que d’accepter que tu... me fasses tiens... Mon désir se trouve trop... brûlant ...»

Ecoutant mon souhait, le Père des ombres m’allongea sur le ventre. Puis vint une intense douleur provoquant la cambrure de mon échine mêlé à une touche indéfinissable. Mon souffle entrecoupé, j’essayais d’oublier cette douleur au plus profond de ma chair. L’union des corps me rendait fou échauffant ce liquide carmin coulant dans mes veines. Sans que je ne puisse le contrôler, je pressentais que je venais d’atteindre un stade crucial de l’extase. J’espérais que ses yeux ne percevaient pas que je venais... de venir sans qu’il n’ait encore bougé.. Affligeant spectacle que je donnais de ma personne ...
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMer 23 Déc - 14:36

[Milles excuses, je suis impardonnable, Thao. Je m'empresse de te répondre...]

Omniscience et l'omnipotence n'avaient rien avoir avec les dieux. Si le second n'était probablement à la portée de personne, le premier se trouvait en possession de cet être exquis et déchiré entre deux races que tout semblait opposer. Cet être délicat et puissant entre les bras d'un dieu tout aussi malveillant que débauché. Alarin adorait torturer ses amants de la sorte et celui-ci n'a été égalé depuis des années. Se tordant de la plus douce des douleurs, Aileth se laissait aller aux joies de la chair. Le Père le prenait avec une force ferme et douce à la fois, sans cesser de promener ses mains sur son corps.

L'inceste n'était pas vraiment un concept répugnant pour Alarin. Au contraire, personne ne pouvait mieux le satisfaire qu'un de ses enfants... Mais ce fils fut amélioré par sa Sœur, qui lui donna un certain nombre de qualités supplémentaires, le rendant parfaitement exceptionnel. Unique. Un Oracle aussi puissant et aussi séduisant n'apparaissait dans l'Histoire qu'une fois tous les mille ans. Il fallait en profiter. A tout prix. Les connaissances vicieuses de Denehbe n'avaient probablement pas de limites, mais son Frère possédaient quelques informations tout aussi intéressantes. En fait, il savait tout ce qui pouvait concerner l'Amour physique. Cette union de deux corps, surtout si une partie de l'Autre était consentante... Bah ! Elle en redemandait ! L'Ombre-Aileth suppliait son dieu de continuer...

Dans le Plaisir, la voix d'Alarin était tantôt murmure, tantôt cris, formant un discours saccadé, mais aussi envoûtant que terrifiant.

"A... Aileth... Mon fils ! Tu vas bientôt comprendre l'ampleur de ton erreur... Et... De la puissance de ce Plaisir... Profite bien... mon petit..."

Unis, deux corps partagent plus que les basses sensations physiques et les fluides corporels... La maîtrise de la magie et des lois naturelles amena Alarin à une conclusion intéressante... A savoir qu'ils allaient avoir accès à leurs pouvoirs respectifs. Durant un laps de temps trop bref pour que le polymorphe puisse utiliser les dons divins. Mais assez pour que le dieu puisse lancer un coup d'œil à l'avenir.

Alors que la main du Père s'affairait, lentement, avec une certaine cruauté, à faire jouir son amant, lui-même sentit qu'il allait bientôt arriver au paroxysme de la Jouissance. Un sentiment qu'il connaissait à la perfection... Sauf que cette fois, ce fut différent. Ils s'unirent pour de vrai, dans la sueur et le délice de toutes ces caresses... Rejetant sa tête en arrière, le dieu n'eut d'autre choix que de pousser un cri et fermer les yeux. Et soudainement, son esprit fut envahit par un tas d'images.

Il vit une cité qu'il ne connaissait pas, mais qu'il identifia comme étant la colonie que Aël devait bâtir pour lui pour très vite passer vers la vision d'un homme lui ressemblant étrangement, poursuivi par une armée de polymorphes se dirigeant vers la colonie... Il tenta en vain de se concentrer sur la disposition des troupes ennemies, il ne vit que quelques manœuvres... Ensuite, il vit son amant, vêtu de simples robes, accompagné d'une autre personne... Ils allaient vers Sanctis... Non... Ils cherchaient... Chassaient ? Mais chassaient quoi ? Qui ? Une simple distraction ou opération à finalité militaire ? ...

Tout s'arrêta d'un coup... En un seul moment, toute la magie, emprisonnant l'Oracle en ces lieux, s'effondra, de même que le Père. Alarin retomba sur le lit, à côté de son merveilleux amant. Les deux hommes avaient jouit dans une explosion de puissances magiques inouïes. La respiration de la divinité était encore très rapide et courte. Il avait besoin de temps pour comprendre tout ce qu'il venait de voir, même s'il savait qu'il ne comprendra pas tout... Un sourire de plaisir et de malice se dessina sur ses lèvres pâles.

"Merci... Merci, Aileth..."
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MessageSujet: Re: La voix qui murmure [pv Alarin]   La voix qui murmure [pv Alarin] Icon_minitimeMar 29 Déc - 2:50

Mon enveloppe charnelle si pure qui m'appartenait telle les pétales d'une Reine Blanche me dégoûtait. Sous le regard gourmand de la Divinité des Ombres, elle s'étiolait, devenant une flamme ardente que seule ses manigances perverses empêchaient de m'embraser corps et âme. Mince et futile fétus de paille qui découvrait le mot que de nombreuses êtres ressentaient en jetant des regards concupiscents sur ma personne. Le désir de faire sien... D'entendre des gémissements sortir de mes belles lèvres tentantes. Une litanie de plaisir qui restait rêve parmi les rêves. Et là, en cette soirée devenait d'une réalité fugace. Bien malgré ma haine vénale devant ma faiblesse apparente, ce sont des soupirs d'aises... de satisfaction qui sortaient de ma bouche. Parfois des murmures sonnaient son nom empoisonné... Alarin... Je le haïssais au plus profond de ma chair d'assouvir ses fantasmes et m'enchainant à succomber à la luxure … A éveiller sous ses menottes ce sang maudit qui faisait de moi un être vicié. A me brûler par son unique présence en me transformant en un assoiffé de son art.

Mué par tout ce flot incestueux, mes paupières se fermèrent alors que le Dieu ravisait le réveil de mes sens. Ses mains, plumes taquines, créaient le chaud et le froid, mélange incandescent et mortel qui me perdait peu à peu, dispersant mes notions, mon devoir, mon dévouement. Seul comptait son souffle suave contre mon derme, ses caresses le long des valons de mes courbes, sa domination au tréfonds de mon jardin secret. Je mis entre mes lippes mon index que je mordillais sous l'emprise de la chaleur qui m'inondait. La douleur de l'union s'était dissipée ne laissant place qu'à l'absolution du pêché, recouvert du linceul des draps emmêlés. Je ne su combien de temps dura cet acte « abominable » et « tentateur » qui me brisait de part en part. En même temps, m'offrait les prémisses de la vicissitude de celui me voyant comme l'un de ses enfants. J'entendais sa voix, envoûtante comme le chant d'une sirène sans que je ne puisse répondre à ses propos. Trop pris par les ténèbres de son emprise si je puis dire.

Les heures défilaient comme un ballet de luciole rejoignant son nid alors que l'ébat perdurait. Des perles salines suivaient ma plastique trahissant mon épuisement physique et mental. Je me trouvais marionnette des caprices de cette affable créature experte me faisant comprendre que mes résistances mentales deviendraient vaines. Ce qui fut irrémédiablement le cas. Cambrant mon échine sous la torture des doigts contre mon épée érigée, l'extase fissurait mon âme, retirant brique par brique sa surface. Résistant, je finis par faire entendre de mes lèvres l'annonce de ma sempiternelle jouissance... Sous l'art de la Divinité, j'effleurais une énième fois le septième Ciel. Hormis une légère différence aux autres... Mon don se joignit aux festivités m'aspirant au cœur d'une spirale infernale. Je décelais les images du futur, une chasse à l'homme où le prédateur ressemblait fort à moi. Mon précieux ami suivant mes pas... Mais la signification me semblait sur le moment floue.


Puis, mon enveloppe spirituelle retrouva sa prison de peau. Ma chevelure de nacre décoiffée, mon souffle entrecoupé, je fusillais de mes miroirs quartz Alarin. Un échange visuelle en disant long alors que je prenais plaisir à le briser.


« Tôt … ou tard... je.. me vengerai... de toi... « Père »....  Je ne resterai pas.. sur le goût âpre.. d'un échec ...»

Un jour, je cracherai mon venin sur son visage avant de me satisfaire de ma vengeance, je le savais. Mais, sur cette entrefaite, un voile obscurcit ma vue avant de m'attirer dans les rivages de l'inconscience. Reine Nacrée effeuillée, je me trouvais à la merci de ses ambitions futures. J'ignorai ce qui adviendrait de mon existence à mon réveil. En tout premier lieu.... Je devrai faire pénitence auprès de ma Déesse pour ma faiblesse basse et évidente ... Une insulte à ce vœu et au dévouement qui m'enchaînait à son bon vouloir. Des mots ne pourront suffire à laver ma regrettable erreur ... et je devrai trouver un autre moyen pour obtenir le pardon ...
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