Et parmi les soudards traînaient ...

Esclave

[priorité Adonia mais si quelqu'un se sent vraiment inspiré parce que je vais écrire (j'avoue que je ne sais pas encore quoi) et bien il n'aura qu'à prendre la place et j'en ouvrirai un autre pour Adonia]

Quartier sud. Quartier de la citadelle et de la prison. Quartier de l'armée régulière. Et comme toute armée, elle était remplie de soudards qui, le soir venu, sortaient hors des murs de leur casernement, de manière officielle ou non, pour se remplir la panse et se vider... Autre chose. Ainsi donc si le quartier sud était officiellement le quartier de la citadelle et de la prison, elle était également le quartier des tavernes et des maisons de passe. Au moins, les esclaves qui garnissaient les maisons closes pouvaient-ils traverser la ville pour aller du marché à leur lieu de travail.

Et donc, que venait faire Akpess au milieu du quartier de la citadelle et des tavernes ? Les dieux eux-mêmes pouvaient se poser des questions s'ils avaient fait attention à un esclave pour l'instant absolument quelconque. Ou presque. Mais les petits défauts de mémoire qui lui arrivaient avaient encore du temps pour venir. L'esclave se savait encore appartenir à un maître architecte qui l'avait trouvé à l'abri de la pluie sur un de ses chantiers et l'avait ramené à coup d'une baffe chez lui.

L'esclave en question en savait-il plus quelque chose que les dieux ? A vrai dire, c'était difficile. Comment un simple humain pouvait en savoir plus que les dieux. Akpess s'était juste laissé dériver au gré de ses pas, des choses qui lui attirait l'oeil dans ce quartier de la prison et des maisons de passe. Et puisqu'il avait longtemps marché, il avait décidé de chercher un coin où s'assoir se reposer cinq minutes avant de se décider à repartir servir son maître à nouveau.

Gentleman Cambrioleur

La première fois qu'Anàrion avait posé le pied dans le quartier Sud de Sanctis, et plus précisément dans le secteur mal famé de la ville, le moins que l'on pouvait dire était qu'il attirait l'attention. Le jeune homme ne ressemblait pas tellement à ceux qui avait pour habitude de traîner dans ces endroits. Son physique devait amplement lui suffire à trouver de quoi se satisfaire et son attitude était tout sauf celle d'un ivrogne, alors que pouvait bien faire une si belle gueule au milieu des maisons closes et autres tavernes qui pullulaient ? La réponse était que ce quartier était un des hauts centres du monde souterrain, administrées par les prostitués et mendiants qui vivaient ou travallaient dans le coin. C'était certainement le meilleur endroit pour dégoter l'information cruciale avant de commettre un vol, un viol, un meurtre ou tout autre actes illégaux. Ici, on pouvait tout savoir sur tout le monde, pour peu qu'on y mette le prix.

En bon voleur qu'il était, Anàrion avait vite compris l'intérêt à passer ici de temps en temps afin de glaner quelques informations sur ces potentielles cibles. Avec le temps, il avait construit son propre réseau d'informateurs et d'informatrices qui savaient exactement quelles informations lui donner, vendre serait le mot juste. Désormais, il évitait de commettre l'erreur de sa première visite dans le coin, c'est-à-dire qu'il s'habillait chez le styliste du coin afin de passer plus inaperçu qu'avec sa tenue de jeune fils de riche. Cette dernière était certes très jolie mais faisait « tâche » dans le paysage environnant alors qu'un haillon vous permettait de vous faire oublier aux yeux de tous ici-bas.

Aujourd'hui, le garçon s'était rendu chez sa source principale d'informations, à savoir la prostituée la plus convoitée du quartier. On disait partout que ses talents étaient inégalés et qu'elle appréciait tellement son travail que parfois, elle oubliait même de faire payer les clients. Elle avait dans sa clientèle quelques uns des plus grosses fortunes de la ville et ces derniers avaient tendance à se vanter de leur richesse auprès de la demoiselle, dans un souci de l'impressioner et de passer aux choses sérieuses plus rapidement... Et il allait sans dire que ces petites confessions sur l'oreiller était une mine d'or aux yeux du voleur noble qui n'hésitait aucunement à payer le prix fort pour recueillir ces informations auprès de la demoiselle.
Celle-ci se trouvait toujours au même endroit, dans le même coin afin que ses habitués ne passent pas toute la journée, ou plutôt la nuit à la chercher ce qui était également le cas pour Anàrion. Cependant, pour ne pas attirer l'attention, le jeune voleur insistait toujours pour aller sur le lieu de travail de sa source d'information, à savoir une chambre miteuse, pour récupérer les dernières nouvelles récoltées par la prostituée et cela afin de ne pas attirer l'attention. Mais n'allez pas croire pour autant qu'Anàrion passait également sur la jeune femme. Ce dernier n'était absolument pas intéressée par la chose, au grand désespoir de la demoiselle qui tentait à chaque fois de le convaincre de la « tester ».

Une fois qu'il eut obtenu ce pour quoi il était venu dans ce quartier, Anàrion raccompagna son indic dans son coin de chasse favori, avant de remarquer que celui-ci avait été dérobé... par un jeune homme qui s'était assis là où Anaya, la jeune prostituée, attirait ses clients. Anàrion ne l'avait jamais vu dans le coin et demanda à Anaya s'il faisait le même métier qu'elle, chose qu'elle infirma en avouant ne l'avoir jamais vu également dans le coin. Cette dernière était furieuse qu'un nouveau venu lui ait piqué sa place et elle alla à sa rencontre à grand pas, suivit de près par un voleur intrigué et amusé par l'expression de son indic.

Anaya · Hey, toi là! Oui, toi! Ici, c'est ma place alors t'es prié d'aller faire le tapin ailleurs! A moins que tu ne sois un client. Dans ce cas, paye-moi que tu puisse te vider!

Anàrion devait reconnaître qu'Anaya était le genre de personne à aller droit au but, sans enrober ses idées dans de jolies paroles. Au moins, elle avait l'avantage d'être claire et tout le monde comprenait parfaitement où elle voulait en venir. Ce dernier ne put s'empêcher de sourire face à la situation et s'adressa au jeune homme sur un ton amusé et presqu'amical:

Anàrion · Tu dois sacrément être pressé de rejoindre ton Dieu pour avoir eu le courage de prendre la place d'Anaya, si tant est qu'il existe un Dieu...

Esclave

(Je croyais que l'existence des Jumeaux était admise scratch

)

*Cinq minutes de repos, qu'est-ce que ça fait du bien !*

L'humain s'étira un instant avant de s'arrêter brusquement. Une fois encore depuis qu'il était là, une ombre venait l'aborder.

*Mais pourquoi ils veulent tous que je monte avec eux ? Y z'ont pas comrps que j'étais fidèle ?*

Akpess dissuada le libre du mieux qu'il put avant de le regarder partir sans regret. C'était vraiment étrange pour lui, d'un naturel moyennement timide certes, de se faire aborder comme cela.

*Bon ! Je me repose encore dix minutes et puis j'y vais.*

L'homme s'allongea alors un peu en arrière pour poser sa tête contre le mur et ferma les yeux. Mais il les rouvrit très rapidement suite à une interpellation dans la rue. Il se redressa un peu et regarda autour de lui à la recherche de la pauvre hère qui allait apparemment se faire méchamment sermonner. Mais un mouvement à sa droite se rapprochant dangereusement de lui, lui fit finalement comprendre qu'il allait être mis sur la sellette.

"Le tapin ?"

Qu'est-ce que c'était que ça ? Il avait sûrement dû mal entendre, ce devait être un tapis. Mais pourquoi voulait-elle qu'il fasse un tapis ? Et pourquoi aller le faire ici ? Akpess regarda à ses pieds, il n'y avais aucune trace de tissu quelconque. Mais elle parla alors de la payer. Il sauta sur ses pieds, les sourcils froncés, un peu fâché de son ton agressif et surtout très étonné de sa demande.

"Mais... Je n'ai pas d'argent."

Mais ce fut à ce moment qu'un autre protagoniste entra en scène. Plusieurs réponses se télescopaient dans la tête de l'esclave. Evidemment, celle qui sortit était la moins appropriée :

"Prendre la quoi de qui ?"

Et comme il eut soudain l'impression de gaffer, l'humain voulut se rattrapper sur quelque chose d'un tant soit peu plus 'intelligent'.

"Et puis, les humains n'ont plus vraiment de dieu, vous savez..."

L'humain était debout devant les libres en train de se triturer les doigts de gêne et d'incompréhension face à la situation. Il était, il fallait bien l'avouer, loin d'être une lumière tous les jours...

Gentleman Cambrioleur

(L'existence de Dieux est admise seulement Anàrion n'y croit pas ou refuse d'y croire)

Anàrion s'était demandé si l'humain qui se tenait devant Anaya et lui, était vraiment idiot ou s'il jouait tout simplement un rôle face aux deux Ombres. Celui-ci ne semblait comprendre aucune des phrases d'Anaya, se contentant de répondre d'une façon peu assurée à la demoiselle. Cela n'améliorait évidemment pas le caractère de la prostituée qui monta d'un cran dans ses injures, le menaçant de mille et une façon de lui montrer ce qu'il en coutait de voler sa place...
Lorsque le jeune homme répondit aux propos d'Anàrion, à propos des Dieux, et surtout lorsque ce dernier remarqua la façon dont il jouait avec ses doigts, l'Ombre en conclut qu'il était impossible pour quiconque de jouer aussi bien le rôle d'un idiot, aussi bon acteur que pouvait être la personne.

Anàrion · C'est bon, Anaya, je m'en occupe... Calme-toi et reprends tes activités, je repasserai te voir d'ici quelques jours, en espérant vraiment que tu me réserves de bonnes choses.

Anaya · Comme toujours mon chou! Reviens vite, je pourrais toujours trouver quelque chose d'autre pour te satisfaire si tu n'as pas ce que tu désires...

Anàrion · Je te conseille vivement d'avoir de quoi me satisfaire, Anaya... Allez viens par là toi, à moins que tu ne veuilles que je te laisse aux bons soins de cette chère demoiselle qui t'a promis, entre autres, de te suspendre la tête en bas, par tes... enfin tu vois ce que je veux dire hein ?

Anàrion reprit son chemin, tout en s'assurant d'avoir au préalable éloigné l'humain du lieu de travail d'Anaya. Le garçon ne voulait pas être arrêté par les autorités pour « non assistance en personne en danger », quoique la victime se trouvait être un humain alors il y avait peu de chance que l'affaire aille si loin...
D'ailleurs, en y pensant, de la prostituée Ombre ou de l'humain, qui était supérieur à qui dans la hiérarchie? A cette question, Anàrion s'arrêta et se retourna afin de regarder l'humain qu'il venait de sauver des griffes de la prostituée. Celui-ci ne semblait réellement pas comprendre ce qu'il venait de lui arriver. Dans un élan de bonté venu d'on ne savait où, Anàrion décida de lui expliquer la situation:

Anàrion · Je ne sais pas si tu savais vraiment où tu te trouves... Tu es dans le quartier des prostituées et des maisons closes et tu vois la demoiselle qu'on vient de quitter, et bien, tu était pile sur l'endroit où elle attire ses clients pour gagner sa vie, si on peu appeler cela une vie. Anaya pensait que tu étais également en train de te prostituer et que tu lui avais volé la place et tout le monde sait ici qu'on ne doit pas voler la place d'Anaya. Voilà, j'espère que tu feras plus attention la prochaine fois... Pas sûr qu'un autre Ombre bougerait le moindre doigt pour te sauver.

Le garçon laissa quelques instants à l'humain pour assimiler ce qu'il venait de lui dire, en espérant qu'il retienne au moins l'essentiel, ne serait-ce que pour le fait qu'Anàrion lui ait expliqué les choses. Puis le fils de noble revint sur les paroles de l'humain, à propos des Dieux, ou plus exactement de l'absence de Dieu pour les humains...

Anàrion · Tu as bien dit que les Humains n'avaient pas de Dieu? Heureuse race que vous êtes si c'est bien le cas... Les Dieux ne sont que pure invention des prêtres pour avoir le pouvoir sur les autres de leur espèce. Non mais vraiment... des êtres omnipotents qui joueraient aux échecs dans le ciel, et où les Ombres et les Polymorphes serviraient de pions, t'y crois toi?

Anàrion regarda l'humain droit dans les yeux, semblant attendre une réponse de sa part avant de réaliser qu'il était en train de philosopher sur l'existence de divinités avec un Humain. Un rire mécanique sortit de sa bouche alors qu'il se rendit compte de sa bêtise.

Anàrion · Je sais même pas pourquoi je discute de ça avec toi... Peut-être parce que tu n'es pas un Ombre, qui crierait au blasphème et à l'hérésie à ce moment précis.