On ne manque pas à ses devoirs... Qu'on soit simple mortel ou puissante Divinité.

Déesse des Polymorphes

Comme au début de chaque été, une fête spirituelle avait lieu. Tout le monde avait le droit d'y participer mais bien souvent, seul les prêtres se conviaient à cette ennuyeuses cérémonies au cours de laquelle on rendait grâce aux Divinités du temple, les remerciant pour tout ce qui leur était arrivé de bon.... Et de moins bon. Ennuyeuse était un mot utilisé avec justesse. Cependant, on aurait put aussi la qualifier de Mortelle, comme dans mortellement somnolente. Bien entendu, le Grand prêtre d'Ozhiak devait être présent, même si son absence ne changeait rien, si ce n'est qu'il embellissait et éblouissait l'endroit de par sa beauté.

Et forcément, qui disait cérémonies religieuses disait aussi, Prières. Le "s" étant très important. Elles devenaient tellement nombreuses à c moment là que Denehbe ne pouvait les ignorer bien qu'elle soit très forte à ce jeu là. Le bruit dans sa tête devenait assourdissant, les paroles de chaque adepte raisonnant dans sa tête, encore et encore... Comme quoi, même les dieux devaient se plier à certaines règles. Denehbe se promettait d'ailleurs souvent de remédier à cela, sans grand succès. L'abolition des prières seraient néfastes à son pouvoir sur le monde de Haath.

Bref, elle observait, baillant avec force, le rituel qui avait lieu. Elle jetait des coups d'œil au membre de l'assemblée, soufflait sans véritable raison et attendait avec impatience la fin. S'il avait été une petite mortelle, elle se serait surement mise à courir entre les allées en criant "Mort au Tyran" ou quelques chose du genre tout en pointant l'un ou l'autre prêtre. Hélas, elle était une puissante Divinité et ne pouvait se permettre de faire une apparition surprise au milieu de la foule pour faire ce que lui dictait son instinct enfantin. Cela risquait de nuire à son image de Divinité omnipotence et sage. Enfin, c'était un mauvais moment a passé et elle ne semblait pas la seule à s'ennuyer ferme. Certains fermaient les yeux, donnant un semblant de profonde prière intérieur alors que d'autre ouvraient par moment un œil pour le balader vers le Grand prêtre. Une activité qu'ils semblaient fortement apprécié mais dont Denehbe n'en descella pas le subtil sens. D'ailleurs, puisqu'on parlait de lui, qu'en était il de ce dernier?

La jeune Divinité se pencha vers Aileth, un sourire aux lèvres. Si seulement tout ces pantins savaient qu'elle était là, sous leur nez...

"Alors, Aileth, Que penses tu ce cette somptueuse cérémonies? N'était-elle pas... magnifique? "

Un certain effort avait du être fourni pour prononcer le dernier mot. Certes, tout était d'une exquise beauté et les prêtres étaient parés de leurs habits de soie les plus fines... Mais Denehbe n'avait tout simplement pas la tête à l'admettre. Elle voulait que cela cesse et que tout le monde rentre chez soi pour qu'elle puisse en faire autant.

" Ne trouves tu pas qu'il y a des choses plus... Intéressantes à faire? La Chasse par exemple est un très bon défouloir, plus particulièrement la traque. Qu'en penses tu ? "

Ho, bien sûr, elle avait quelque chose derrière la tête, mais elle attendait d'avoir la réponse d'Aileth pour aller plus loin...

Grand Prêtre/ Appel au viol

[hrj : Cadeau. Je le post quand même. Je me débrouillerai pour répondre]

Je gardais secret que ces cérémonies m’ennuyaient atrocement et si je ne jouais pas le rôle d’un illuminé afin de cacher mon esprit bien remplit je soupirerais et arrêterais cette mascarade. Grand bien fasse à mes confrères que je ne puisse m’accorder ou accéder à cette folie de ma part. Depuis des décennies que mon casque ornait ma toison neigeuse, la discorde ne fut semée par mes soins, et, je ne commencerais pas maintenant. La réputation de ma chère Denehbe descendrait bien bas et je me refusais d’être le bras qui la mettrait à mal. Mon dévouement à son service ne possède aucun terme qui puisse le définir. Pour éviter la moindre erreur de ma part, je me contentais de me tenir bien droit, en centre de nombreux intérêts que je savais peu recommandable. Tous pensait que mes paupières closent empêchaient que je ne me doute de quoi que ce soit... Quelle bêtise. Je n’ai guère besoin de mes prunelles d’obsidiennes pour percevoir ces agissements qui passaient outre mes ambitions et mon intérêt à la luxure revenait au zéro pointé. Ma sénestre tenant ma canne, ma coiffe mettant en avant mon statut, j’écoutais chaque parole sans vraiment faire attention. Je les connaissais par cœur à force de les entendre et les réciter approchait d’un jeu d’enfant.

Commençant vraiment à montrer des signes d’impatience, je sentis la présence de ma chère Déesse par-dessus mon épaule. Je voyais qu’elle aussi éprouvait cette lassitude devant cette corvée et ce fait m’engorgeait d’amusement. L’intonation de sa voix pour la mention somptueuse cérémonie me disait long sur son sens parfaitement ironique. Son opinion sur la question se mêlait à la mienne, provoquant un sourire amusé sur mes belles lippes. Les regards des curieux qui le constaterait sur mon visage n’en saisiraient pas le sens ou le prenant pour un acte de ma folie tant connue ou réputée. Après tout, j’avais habilement trompé leur jugement pour que ceux-ci mentionnent que l’Oracle des Pics n’est qu’un fou ou n’a pas toute sa tête … Oubliant toute âme qui m’entourait, je me concentrais sur un unique point, me permettant de lui répondre mentalement d’une voix qui en disait long.

« Quelle ironie de votre part, ma chère Denehbe. Je sais par connaissance que vous éprouviez le même ennui que moi à cette réception des plus longue et éternelle. Mais vous saviez qu’on ne peut échapper ni à notre rôle, ni à notre destinée … Quoique … Je laissais intentionnellement passer une minute de silence devant l’idée qui venait à peine de germer dans mon cerveau. Parfois je me félicitais de mon ingéniosité débordante. Revenant à l’objet de ma dévotion, je continuais mes propos sous une note d’amusement.Je pourrais sous couvert d’une migraine m’absenter ou écourter cette mascarade. Après tout, ils ne peuvent que me croire ... Mes paroles doivent être prises à la lettre et ils se tiendront à abdiquer … Ce qui me satisferait pleinement de les voir obéir à mes désirs. »

A peine prononçais je mon idée que le sol sous mes pieds perdit toute sa netteté, mes pensées se mélangeaient tandis que chaque pore de ma peau tressaillait... N’essayant pas de lutter, je laissais les flots de mon don m’envahir, prendre possession de ma conscience. Des images floues défilaient une à une et j’avais beau me concentrer, je n’arrivais pas à mettre un nom, une signification à ma prémonition. Le temps dans l’espace m’avait échappé. L’unique détail que je me souvenais vraiment, des yeux d’un bleu clair qui semblaient me regarder. Non, impossible que par delà mes visions une créature si sombre soit elle peut me discerner ainsi … Je n’y croyais pas pourtant cela fut bien réel. Reprenant contenance, par le toucher je remarquais que ma main tenait fermement un des pics d’une des poutres, empêchant ma chute prochaine. Le brouhaha saisissant avait fait place au calme. Toute les personnes présentes m’observaient en se demandant si j’allais bien. Affichant un sourire niais aux commissures de mes lèvres, je susurrais d’une voix claire afin de leur faire comprendre mon but, les congédier.

« Je me sens pas très bien... Laissez moi seul avec moi même... Tout ce bruit augmente mon état d'épuisement ... Nous reprendrions cette cérémonie lorsque je me sentirai mieux … Merci ! »

Comprenant que rediscuter ma demande ne revenait pas au bon moment, aucun d’entre eux ne testa ma patience. Silencieux, les pas se trainèrent jusqu’à ce que je sois seul. Ou plutôt que nous soyons plus que deux à résider dans cette salle. Assuré que personne ne ouïrait mes paroles, je fis attention aux propos mystérieux de Denehbe. Et, à son écoute, je eue le désagréable pressentiment que sa traque avait un rapport direct avec ma prémonition. Cela s’annonçait amusant et si mes paupières s’étaient trouvées ouverte, je savais d’avance que mes pupilles hypnotiques brilleraient d’une lueur malsaine à la perspective de sortir de cette protection de pierre. C’était sans conteste rare que mes pas ne foulent d’autre sol. Passant ma dextre au plus profond de ma longue cascade de nacre, je susurrai sur un ton suave.

« Ma chère Denehbe, vous savez pertinemment que je ne refuse jamais une petite sortie. Chose qui m’est impossible sur votre ordre de craindre de perdre votre pièce importante du jeu d’échec que vous menez depuis tant de siècle . Continuant sur un ton plus doux, plus emplit de ma dévotion, je laissais mes prochaines paroles couler d’entre mes lèvres... Ajoutant aussi un questionnement sur mes craintes ... Dites toujours, vous saviez que je vous suis totalement dévoué et que mon âme repose entre vos doigts. Cependant … Je désire savoir si l’objet de votre quête possède des prunelles d’un bleu profond et un soupçon de danger ? J’apprécierai votre franchise à ce sujet … »

Déesse des Polymorphes

L'enfant esquissa un sourire tandis que la salle se vidait peu à peu de ses occupants, faisant place un silence plein d'attente durant lequel l'invisible Divinité observa cette amoncellement de richesses, décorations colorées et statues diverses et variées. Ce n'est que lorsque les lourdes portes de la salle des célébrations entonnèrent un bruit assourdissant indiquant leur fermeture que Denehbe apparut au coté d'Aileth. Tel un fantôme farceur et, Oh combien, malicieux, s'amusant à flotter autour du polymorphe. L'aspect enfantin de l'apparition aurait pu faire apparaitre quelques sourires bienveillant mais Denehbe avait toujours laissé une impression désagréable qu'on se trompe lourdement sur son cas. Ses cheveux d'un rose étrange, flottant derrière elle comme des traces de fumées, et ces yeux d'un mauve profond dérangeait quiconque les croisaient... Enfin, presque. Aileth semblait être devenu une exception fort appréciée de la jeune Divinité. D'ailleurs... Il était une exception tout court, ce qui le rendait on ne peut plus précieux aux yeux de la jeune Divinité et la rendait parfois réticente à le laisser quitter le Temple.

Cependant, les choses étaient bien différentes pour le moment. Dire que le danger était écarté serait se voiler la face mais le "Danger" était en passe de devenir une source d'amusement sans borne et Denehbe n'était surement pas le genre de créature à se priver de tel crise de fou rire. Son cher frère avait osé franchir une limite impardonnable et allait bientôt s'en mordre les doigts, si ce n'était pas déjà le cas... Un large sourire se dessina sur le visage blanc de l'apparition. Une idée tordue venait de germer dans son esprit illogique et Aileth allait pouvoir être de la partie.

" Bien, bien, mon petit Aileth! Maintenant que nous sommes seuls... Nous allons pouvoir parler de choses plus amusantes! "

Il n'était pas difficile de remarquer que la Déesse jubilait. Son dernier mauvais coup la rendait de bonne humeur et caresser tendrement ses prochaines manigances l'empêchaient de tenir sur place... Il était temps qu'elle en parle à son plus fidèle prêtre pour que, à son tour, il puisse se réjouir de ses nouvelles. L'évocation des prunelles d'un bleu profond ne fit qu'élargir son sourire.

" Oui... Tu es sur la bonne voie! La traque que je te propose le concerne tout particulièrement mais... Je préfère te laisser découvrir le reste à son sujet. En fait... Parler de traque n'est pas vraiment exact, disons plutôt que je voudrais que tu retrouve un bon Ami! Oui! Quoique tu découvres... Je veux que tu le traites comme un ami, c'est très important car... "

Elle fit mine de réfléchir un moment, jetant une nouvelle fois un œil aux décorations du temple avant de poursuivre sa phrase, les yeux brillants de conviction et de la malice.

" Car il risque fort d'avoir des problèmes avec les Ombres, ce qui serait fâcheux, tu ne trouves pas ?"

Oh Oui! Vraiment fâcheux, terriblement fâcheux... Le rire de la Déesse retentit. Un rire frais et à la fois douteux, empreint d'une étrange folie mais qui avait l'avantage d'être étrangement envoutant. Alarin la maudirait longtemps après ce coup là. Oui, il fallait avouer que l'idée qu'il disparaisse à jamais ne l'avait pas effleurer... Car... Que deviendrait t-elle sans un concurrent aussi virulent, aussi égal à elle même, si ce n'est son frère? Il était tout à fait inconcevable que ce dernier vienne à s'éteindre, encore moins que quelqu'un puisse le remplacer. En revanche, ses vacances sur Haath risquaient d'être terriblement longue...

Grand Prêtre/ Appel au viol

Un sourire amusé fleurit sur mes lèvres à voir ma chère Denehbe entamer son ballet autour de ma personne. Si insouciante et une apparence si jeune que je me doutais que mes confrères l’apercevant la prendraient pour une personnalité enfantine. Un bourgeon à peine éclot si facile à briser sous la bise du vent. Un jonc ployant par le courant de l’élément venteux mais ne disait on pas, méfiez vous de l’eau qui dort ? La Divinité présente à mes côtés exprimait clairement cet adage et son caractère joueur trompait aussi. Pourtant, je prenais plaisir à découvrir jour après jour les mille et un secrets se cachant derrière les pages de son histoire. Un livre captivant traçant le passé de nos origines, d’un destin intéressant, et d’une personnalité détenant entre ses mains ma vie... .Par ailleurs, je me réjouissais d’entendre à chacune de mes visites les tours ou les connaissances qu’elle m’offrait sciemment. Aujourd’hui ne sortait pas de l’ordinaire.

Statuette majestueuse, je patientais d’ouïr son ordre et des précisions sur ma demande. De rare fois mon don se trouvait perturbé par une seconde âme capable de me déceler à travers le voile de mes visions. Je reconnaissais avoir été nettement surpris et craignais la suite des évènements par ce fait intriguant. Je ne disposais d’aucune réponse à mon interrogation et j’attendais impatiemment la venue de sa sincérité à mon égard. Jusqu’à là, je ferai montre de patience .. Mon sixième sens me prévenait du sourire amusé s’esquissant sur ses lèvres. Je savais que bientôt la Mère des Polymorphes me ferait par de son nouveau amusement. Prêtant une oreille à ses dires, je m’amusais de sa remarque. Ainsi soit il ma petite prestation achevant la cérémonie l’arrangeait ? Je devrais faire cela plus souvent …. Une main sur mon coeur, ma voix résonna à travers les murs du temple.

« J’attends avec impatience que nous passions à une conversation plus intéressante ma chère Denehbe. Après cette distraction forte ennuyeuse, je me délecterais d’ouïr le sujet qui attise tant de complaisance en votre esprit. Statique, mon visage aux paupières closent se posait sur elle, portant tout mon intérêt sur ses prochaines paroles. Je prends toujours un certain plaisir à vous voir si amusée, ma chère. Vous me changez de mes confrères où je ne ressens que satisfaction à les tromper par une soit disant « folie » … »

Ma chère Divinité jubilait et je me demandais quelle genre de manigance avait elle créé pour se trouver dans cet état. Je pouvais bien m’avouer que je mourrais de découvrir ce mystère. Et ma patience fut récompensée lorsque ses propos étanchèrent ma curiosité. Il s’agissait donc d’une traque. Mais ses intentions contenaient une part obscure. Que découvrirais je ? Quels indécrottables mystères mettraient à mal mon intellect d’acier ? Je l’ignorais sincèrement. Pourtant, par mon dévouement, je me faisais un devoir de lui obéir. D’obéir à ses désirs tout en pensant aux affaires que je devrais préparer pour ce voyage. Cette quête m’amenant à son « ami » résumant à une chimère ou une idée étrange et sans fin ? Je réfléchissais une demie seconde avant que ma main se balança, chassant une mouche. Je m’octroyais de mettre à mal ses dires à cet instant et cela revenait à de la trahison simple. Une manière irrépressible de mettre à mal ma promesse. De ce geste, je retirais ainsi mes pensées qui s’enroulaient dans mon cerveau, envenimant le lien nous unissant. Silencieux, je réussis à redevenir son Grand Prêtre inflexible.

M’agenouillant devant Denehbe, ma sénestre attrapa sa main que je portais à mes lèvres. Proche de mon visage tentateur, mes paupières s’ouvrirent, dévoilant mon regard déterminé et sûr de moi. Une montagne qui savait par expérience que les tourbillons du vent n’arrivaient qu’à effleurer sa surface. Et jamais sa colère n’éradiquerait le monstre de la nature. Mes prunelles quartz plongèrent au plus profond des lacs mauves tandis que je baisais le dos de sa menotte. Doux.. Tendre.. Protecteur... Je me montrais chevaleresque à son égard et si une âme curieuse aurait assisté à la scène, je pense que je l’aurais abattu froidement. L’Oracle des Pics se devait de garder éternellement une image de fou dans chaque esprit et non une personne intelligente et obéissante à une entité immortelle. Entrouvrant ma bouche, ma réponse ne tarda pas à venir.

« Qu’importe votre mission, ma chère Denehbe, je prendrai grand soin à la concrétiser. Ni les dangers, ni les risques, ni le temps n’altéreront mon dévouement à votre égard. Je resterais immuablement votre Grand Prêtre le plus fidèle à votre cause. Ma voix exprimait mon sérieux. Relâchant sa main, je me relevais dignement. Puis, je continuais sur ma lancée. . Sachez que je ne prendrais pas une armée pour concrétiser vos ordres. Avoir une marée vivante bouger sur mon dos ne ferais que me gêner. Toutefois, je note de vos dires de ne pas partir seul du temple. Je me ferais accompagner par Sokaris.... Maintenant que vous sachiez mes agissements futurs, ma chère Denehbe avez vous encore des précisions à me donner avant que je ne m'esquive d’Ozhiak ou non ? »